L’Assemblée nationale togolaise, au cours de sa sixième session ordinaire tenue le 11 Juin, a adopté plusieurs textes de lois au rang desquels la loi organique relative à la HAAC. Dans la presse togolaise, cette loi est toujours décriée et jugée liberticide.

Le mardi 19 février 2013, l’Assemblée nationale togolaise avait adopté les nouvelles dispositions prévues dans la deuxième modification de la loi organique N° 2009-029 portant modification de la loi organique N° 2004-021 du 15 Décembre 2004. Cette modification avait suscité l’indignation de la presse togolaise avec à la clef plusieurs manifestations qui ont été réprimées.

La Cour Constitutionnelle a dans sa décision du 20 Mars 2013 indiqué que « Les articles 58, 60, cinquième et sixième tirets, 62 dernier tiret, 63 troisième et quatrième tirets, 64 et 67 de la loi organique adoptée le 19 février 2013, portant modification de la loi organique n°2009-029 du 22 décembre 2009 relative à la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication, ne sont pas conformes à la Constitution ».

Le Gouvernement dit avoir pris acte et renvoyé le texte pour une nouvelle adoption.

Cette dernière ne fait toujours pas l’unanimité dans la presse togolaise. Les journalistes disent n’avoir pas été associés à la démarche du gouvernement. Ceux regroupés au sein la Synchronie des Organisations de presse et qui avaient menés la fronde déplorent qu’il y ait dans cette nouvelle loi organique d’autres articles qui font entrave à la liberté d’expression et de presse au Togo. La Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) s’est vue octroyée entre autre prérogatives, de suspendre jusqu’à un (1) an des médias.

Contactée, la Coordination de la Synchronie dit être à pieds d’œuvre pour se lever contre cette nouvelle loi organique relative à la HAAC jugée « liberticide ».

Le Togo organise en juillet 2013, des élections législatives. Les journalistes y voient une intention de museler la presse « critique ».

Voltic Togo