des enfants avec des officiels à la fin des échanges

La Journée mondiale de l’enfance a été célébrée au Togo avec un saut particulier le 25 novembre 2024, à Lomé. Une rencontre entre le ministre de l’Action social et les enfants autour du thème de la célébration « Avançons dans l’inclusion : tenons les petites mains ». C’était une opportunité pour les enfants de pouvoir s’exprimer sur diverses questions qui les concernent.
Au cours de cette 35ème célébration, la situation des enfants dans le monde titré « l’avenir de l’enfance dans un monde en mutation » a été présenté.

Des défis majeurs pour les enfants

De ce rapport, il ressort qu’un milliard d’enfants sont exposés à des risques climatiques élevés. Depuis 2022, 400 millions d’enfants à travers le monde ont subi des fermetures d’écoles provoquées par des phénomènes météorologiques extrêmes. Si rien n’est fait, près de 8 fois plus d’enfants devraient être exposés à des vagues de chaleur extrêmes ; 3,1 fois plus d’enfants devraient être exposés à des inondations fluviales extrêmes et 1,3 fois plus d’enfants devraient être exposés à des sécheresse extrêmes.

Si aucune action n’est menée, d’ici 2050, le nombre d’enfants vivant dans des zones sujettes à un risque élevé de conflit infranational prolongé devrait passer à plus de 622 millions dans le monde et de 5,1 millions en Afrique de l’Ouest.

Les nouvelles technologies sont en vogue. 95% des habitants des pays à revenu élevé sont connectés à internet mais, à peine 26% le sont dans les pays à faible revenu, en raison d’infrastructures insuffisantes, de contraintes financières, selon le rapport.

La ministre de l’Action sociale, de la Solidarité et de la Promotion de la Femme, Akossiwa Zinsou-Klassou

Les enfants montent le ton !

Au Togo, trois forces essentielles auront de répercussions sur la vie des enfants entre aujourd’hui et 2050. Il s’agit des tendances démographiques ; de la crise climatique et environnementale avec des menaces croissantes sur les enfants et, les technologies émergentes qui offrent des opportunités mais aussi des risques pour l’avenir des enfants.

Le Représentant résident par intérim de l’UNICEF au Togo, Dr Isselmou OULD BOUKHARY a précisé que les enfants, bien qu’étant les moins responsables des changements globaux, en subissent les impacts les plus lourds. Pourtant, précise-t-il, ils restent porteurs d’espoir et de solutions, si un investissement adéquat est fait dans leur avenir.

Au cours de cette célébration à Lomé, les enfants ont rappelé leur cher vœu d’être au cœur des différentes actions du gouvernement en leur faveur. « Tout ce qui est fait pour moi, sans moi, est contre moi », ont-ils rappelé tour à tour. Ils ont plaidé pour plus d’investissement dans l’éducation et la protection sociale, la réduction des impacts climatiques et la garantie d’une connectivité numérique sûre et équitable pour tous. « Quand nous enfants nous connectons, nous retrouvons sur les réseaux sociaux des contenus adultes. Ce n’est pas nous les enfants qui les publions mais les adultes qui sont sensés nous protéger », a dénoncé un enfant.

Dieudonné AWOLOKOU, jeune promoteur des droits des enfants avec l’UNICEF, lui-même enfant porteur du VIH SIDA, a plaidé pour plus d’actions en faveur de ces enfants qui ont hérité, malgré eux, ce virus de leur géniteur.

Pour la ministre de l’Action sociale, de la Solidarité et de la Promotion de la Femme, Akossiwa Zinsou-Klassou, le Togo fait beaucoup d’effort en matière de protection des enfants mais reconnait que le chantier est assez vaste. Elle a appelé les chefs traditionnels et religieux, les chefs des agences des Nations Unies, des représentants d’Ambassadeurs, des acteurs de la société civile et des médias, à se mobiliser encore plus aux côtés du gouvernement pour faire accélérer des actions en faveur des enfants pour un monde durable. « L’avenir des enfants est entre nos mains », a-t-elle martelé.

Voltic Togo