Sur dix ans, le Togo a enregistré plus de 700 infractions forestières. Ces infractions ont été évaluées de 2008 à 2018. Elles sont notamment relatives à l’exploitation forestière, au braconnaes, à l’entrave à l’exercice des agents forestiers et aux incendies des forêts. Le bilan est ddressé par le Lieutenant Colonel Konzahou Essodina, le directeur de l’inspection des ressources forestières au ministère togolais de l’environnement et des ressources forestières.
Le Lieutenant Colonel Konzahou précise que les infractions forestières constituent une perte énorme surtout pour les communautés à la base. Selon ses explications, c’est un manque à gagner en termes d’investissement et d’equipements pour la surveillance des forêts. Et, les forêts qui partent incendiées accentuent les effets des changements climatiques selon les détails fournis à Kara, plus de 420km au nord de la capitale, le 28 novembre 2022. C’était lors d’un atelier d’échanges sur le guide d’évaluation des dommages et intérêts en matière d’infractions forestières avec les juges et procureurs de la République.
C’est en 2008 que le Togo a voté la loi portant code forestier et loi-cadre portant sur la gestion de l’environnement. Par ces instruments juridiques, il s’agissait pour le gouvernement togolais de lutter contre la dégradation des ressources forestières due à une pression anthropique exacerbée par les effets des changements climatiques.
Depuis lors, le guide d’évaluation des dommages et intérêts en matière d’infractions forestières a été élaboré en 2019. Ce guide fournit aux services en charge du contrôle forestier des critères et méthodes d’évaluation des dommages et pertes occasionnés par l’infraction commise.
Il est vulgarisé depuis 2014 aux acteurs des maillons de la chaîne du contrôle forestier notamment, la société civile, les collectivités locales, les agents des eaux et forêts, les agents de la douane, de la police, de la gendarmerie ainsi que les procureurs de la république et les juges.