A Lomé, le Conseil nouveau sommet Afrique-France du Cameroun a marqué un tournant dans les relations entre l’Afrique et la France. Après plusieurs journées de travail intense avec leurs homologues togolais, les membres du Conseil ont dévoilé le 13 novembre 2024 une déclaration ambitieuse visant à établir un partenariat renouvelé entre l’Afrique, la France et l’Europe. Cette déclaration, qui prend racine dans le Sommet de Montpellier de 2021, ouvre un processus stratégique, avec un premier point de suivi dans trois mois pour la nomination d’un bureau de pilotage de projets.
La vision de CDP Togo-France selon son président, Frédéric Tsatsu, s’inscrit dans cette dynamique de co-construction d’un partenariat équitable et durable. « Loin des schémas de dépendance hérités du passé, ce nouveau contrat entre l’Afrique et ses partenaires européens repose sur des principes de respect mutuel et de solidarité. Les acteurs de la société civile africaine et de la diaspora ont un rôle central : ils se mobilisent pour des relations bilatérales rééquilibrées, où les voix africaines ont un poids décisif », a-t-il précisé.
Les grandes lignes de la Déclaration de Lomé
La déclaration comprend plusieurs axes forts, où l’accent est mis sur des actions concrètes qui répondent aux aspirations des populations africaines. Il s’agit de la refonte des relations bilatérales, Les signataires appellent à un partenariat gagnant-gagnant fondé sur la coopération et le respect. L’implication citoyenne, les sociétés civiles africaines sont invitées à participer davantage à l’élaboration et à la mise en œuvre des politiques publiques. La promotion de l’entrepreneuriat, le développement de l’entrepreneuriat et de l’innovation en Afrique est essentiel pour créer une économie dynamique et résiliente. La lutte contre les inégalités et restauration de la mémoire collective, les signataires s’engagent pour une Afrique plus juste, reconnaissant les injustices passées tout en ouvrant la voie à un avenir inclusif. La protection de l’environnement et de la santé, face aux défis climatiques, la déclaration appelle à une coopération renforcée pour la préservation de la biodiversité africaine.
Des projets en marche
La déclaration de Lomé propose des initiatives concrètes pour consolider les relations entre les sociétés africaines et européennes. Parmi les projets envisagés, le suivi des engagements de Montpellier : les engagements pris au Sommet de Montpellier seront évalués régulièrement pour assurer des résultats tangibles. Le développement de projets dans des secteurs clés notamment l’éducation, la santé, l’agriculture, la culture, l’environnement et l’économie sont identifiés comme des domaines prioritaires pour des actions conjointes.
Il y a aussi les échanges entre jeunes Africains et Européens : la jeunesse étant un moteur d’innovation et de changement, des programmes d’échange seront renforcés pour bâtir une compréhension mutuelle.
Ils ont noté également le renforcement des collaborations multi-sectorielles : En créant des synergies entre la société civile, le secteur privé et les pouvoirs publics, les signataires aspirent à une coopération pérenne.
Les signataires de cette déclaration appellent les gouvernements africains, français et européens à soutenir cette démarche, qui se veut avant tout citoyenne. Le CDP Togo-France et ses partenaires invitent également les organisations internationales à s’impliquer dans cette vision d’un avenir meilleur pour les peuples africains.