La Banque ouest-africaine de développement (BOAD) recherche 150 milliards F CFA pour son plan “Djoliba« . La mobilisation des ressources est faite à travers une titrisation. Il s’agit selon les premiers responsables, d’un processus financier qui consiste à transférer un portefeuille de créances à un fonds qui émet des titres adossés à ces créances et les vend à des investisseurs, d’où le terme de titrisation.
La BOAD veut transformer ses créances en titres négociables sur le marché financier afin de mobiliser des fonds rapidement sans augmenter son taux d’endettement. Cette titrisation de 150 milliards FCFA va permettra à l’institution de financer en partie son plan « Djoliba ».
Le plan « Djoliba » est articulé autour de 5 domaines prioritaires : Infrastructure, Agriculture et Sécurité alimentaire, Énergie, Santé et Éducation, Immobilier. Il vise à contribuer à la création de 245 mille emplois, augmenter de 88 000 m3/jour la production moyenne d’eau potable, permettre la production de 170 000 tonnes de riz par an, contribuer à environ 3 700 milliards FCFA au PIB des États et mettre en place 13 000 km de routes. Le plan « Djoliba » va aussi permettre de contribuer en termes de capacité supplémentaire d’énergie de 380 MW et d’éviter 18 millions de taux équivalent C02.
Djoliba veut aider à poursuivre les efforts remarquables dans l’espace communautaire. Au cours de la dernière décennie, l’UEMOA a enregistré d’importants progrès économiques en faisant preuve de résilience aux chocs. La croissance annuelle est restée soutenue (+5,3%, en moyenne) et supérieure à la moyenne subsaharienne (+3,1%), tirée pour l’essentiel par les investissements.
Djoliba, faut-il le rappeler, est le nom du majestueux fleuve Niger.