Selon plusieurs rapports, la corruption pèse lourd sur le développement de l’Afrique. L’ancien gouverneur de la Banque centrale du Nigeria, l’Emir de Kano, Sanussi II Lamido vient une fois encore de marteler cela, exhortant les États africains à faire plus de transparence dans la gestion de leur économie.

« Les perceptions comptent beaucoup. Il est donc urgent d’améliorer la transparence dans nos États, car celle-ci est clairement liée à la bonne gouvernance », a affirmé l’ex-gouverneur.

À la veille des Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement qui s’ouvrent mercredi 23 mai en Corée, Sanussi II Lamido a soutenu que la meilleure manière de lutter contre la corruption en Afrique, c’est de commencer par reconnaître qu’elle existe.

« Nous devons accepter que nous avons un problème de transparence puis commencer à le résoudre. Nous devons nous attaquer à la corruption, bloquer les fuites de capitaux et créer des opportunités de créer de nouveaux emplois », a assuré l’ancien gouverneur de la Banque centrale du Nigeria.

Il a également plaidé pour que les États africains s’abstiennent des mesures qui affaiblissent la gestion transparente des affaires publiques et encouragent la contrebande transfrontalière et la perte de revenus.

Toutefois, la transparence, même absolue, ne suffira pas à elle seule à assurer la transformation totale des économies africaines.

Le continent aura besoin, pour y arriver, d’accélérer son industrialisation et de renforcer sa coopération avec d’autres régions du monde.

En effet, du fait de l’effondrement du prix des matières premières, de nombreux pays africains, dont l’Algérie, l’Angola, le Nigeria, ont vu leurs économies marquer le pas.

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