La Banque mondiale a approuvé un financement de 200 millions de dollars, soit plus de 125 milliards de francs CFA via l’Association internationale de développement (IDA) pour renforcer les bases d’une économie togolaise durable et inclusive. Selon la banque mondiale, ce soutien vise à accélérer les réformes structurelles dans plusieurs secteurs stratégiques, allant de l’agriculture à l’énergie, tout en adressant les défis climatiques et sociaux pressants.
« Le Togo a réalisé d’importants progrès ces dernières années pour promouvoir une agriculture durable et une résilience sociale et climatique. Ce financement vient appuyer les actions en cours pour aider le pays à atteindre ses objectifs de développement durable, tout en renforçant la résilience face aux défis de fragilités notamment dans les régions du nord », souligne Fily Sissoko, représentant résident de la Banque mondiale au Togo. « Cet appui permettra au pays de mettre à échelle les réformes nécessaires pour accélérer la transformation structurelle de l’économie, notamment en milieu rural où se concentre la pauvreté extrême, ainsi que renforcer le capital humain et la résilience des populations vulnérables », a-t-il ajouté.
Grâce à ce financement, l’agriculture, secteur clé employant une grande partie de la population togolaise, va bénéficier de mesures visant à sécuriser les droits fonciers des petits exploitants. Cela devrait stimuler les investissements dans des pratiques agricoles modernes et durables. « Parallèlement, des réformes énergétiques ambitieuses, incluant une nouvelle structure tarifaire et un soutien accru aux énergies renouvelables, permettront d’accélérer l’électrification rurale et de rendre l’accès à l’énergie plus équitable », a précisé le représentant résident de la Banque mondiale.
Un cadre pour les projets climatiques et sociaux
Selon la Banque mondiale, ce financement s’inscrit également dans une démarche climatique proactive. Un cadre réglementaire pour les marchés de crédits carbone sera créé, encourageant des projets climatiques tout en attirant des financements internationaux. Sur le plan social, la mise en place d’un registre social national permettra une meilleure identification et assistance des populations vulnérables, avec des initiatives spécifiques pour les victimes de violences basées sur le genre.
Le secteur éducatif sera également renforcé, notamment par l’élargissement de l’accès aux manuels scolaires et l’amélioration des performances des enseignants. En parallèle, la rationalisation des dépenses fiscales et la gestion prudente des entreprises publiques contribueront à créer un espace budgétaire propice aux investissements prioritaires.
Notons que ce programme s’aligne sur la feuille de route 2025 du gouvernement togolais et le plan d’urgence pour la région des Savanes.