Le Togo fait parti des trois pays de la CEDEAO, les plus affectés par les flux financiers illicites. C’est un rapport l’ONG Open Society Initiative pour l’Afrique de l’Ouest (OSIWA), publié vendredi à Abidjan qui le relève. » Les Etats ouest-africains ont perdu environ 3 milliards de dollars en recettes fiscales en 2011 en raison des flux financier illicites (FFI) « , lit-on dans le rapport.
En 10 ans le Togo a perdu 18 milliards de dollars, derrière la Côte d’Ivoire, 23 milliards de dollars et le Nigeria, 142 milliards de dollars.
» La Côte d’Ivoire, le Nigeria et le Togo sont les pays les plus affectés d’Afrique de l’Ouest en terme de volume total, représentant près de 87% du total des flux financiers illicites hors CEDEAO entre 2002 et 2013 « , a déclaré Ibrahima Aïdara, responsable programme de la gouvernance économique à OSIWA.
» La fuite des capitaux et les flux financiers illicites représentent des opportunités manquées pour générer des revenus dont les Etats ont tellement besoin pour financer des secteurs clés de l’économie, lutter contre la pauvreté et investir dans la protection sociale « , a commenté Ibrahima Aïdara.
Compte tenu du contexte de ces pays ouest africain, la courbe des flux financiers illicites ne sera pas inversée de si tôt. L’étude d’Osiwa estime que ces pertes atteindront 14 milliards de dollars en 2018 si les tendances actuelles se poursuivent.