Kadiri Ouro-Agoro, expert en régulation

L’e-commerce a pris son envol au Togo. Le Centre togolais des expositions et foires (CETEF) a servi de piédestal avec une conférence animée sur le site, ce 25 novembre 2019 sur le thème « le secteur de E-commerce au Togo : défis et perspectives ».

Des acteurs de ce secteur et experts en régulation juridique se sont appesantis sur le sujet.

Au cours des débats, plusieurs points ont été révélés et considérés comme frein au développement du commerce électronique au Togo, mais il s’avère que le plus grand est le manque de l’e-éducation. Selon la logique de la plupart des participants, on ne pourrait pas parler d’une chose qui est incomprise par la majorité de la population. Il va falloir tout d’abord informer la population sur l’importance et les avantages de l’e-commerce.

Après avoir pris conscience de cela, la population doit effectuer des achats via, soit par des comptes mobiles ou par des comptes bancaires. Or, à en croire les statistiques, seulement environ 6% de la population togolaise utilisent des cartes bancaires d’où le deuxième frein évoqué, la bancarisation.

Mais pour l’expert en régulation du numérique Kadiri Ouro-Agoro, il est inutile d’attendre former des milliers togolais à la culture numérique avant de commencer le commerce électronique. Il soutient qu’il est meilleur de former au fur et à mesure qu’on exerce le e-commerce car selon M. Ouro-Agoro l’on peut se rectifier en tenant compte des difficultés et le retour d’expériences acquis sur le terrain.

« Par rapport au moyen de payement, nous avons le mobile money (Flooz, Tmoney ndlr) aujourd’hui qui permettent de pallier ce problème. C’est une réalité africaine qui s’est adaptée à notre réalité. Nous n’avons pas de compte bancaire, on peut se reposer sur ces moyens de payement », a indiqué l’expert en régulation Kadiri Ouro-Agoro.

Pour lui, l’Etat togolais dispose actuellement des connaissances nécessaires pour réussir le pari du e-commerce.

Voltic Togo