Under-the-table transactions...

Le ministre tunisien chargé des relations avec le parlement, Lazhar Akremi, a annoncé lundi avoir présenté sa démission, en dénonçant notamment le manque de « volonté » dans la lutte contre la corruption.

Dans la lettre de démission adressée au Premier ministre Habib Essid, ce membre fondateur de Nidaa Tounès, la première force politique du pays, dit s’être efforcé de « faire entendre la voix des opprimés et victimes de l’injustice, écrasés par la corruption qui se multiplie jour après jour ».

Selon un rapport de la Banque mondiale intitulé « Révolution inachevée », la corruption coûterait actuellement à la Tunisie l’équivalent de deux (2) points de PIB.

D’après des experts, la corruption d’Etat qui prévalait du temps du régime de Zine el Abidine Ben Ali a cédé la place à une « banalisation de la petite corruption », la Tunisie passant de la 59e en 2010 à la 79e place en 2014 dans le classement annuel établi par l’ONG Transparency International.

D’après aussi une étude réalisée en avril par l’Association tunisienne des contrôleurs publics, au moins 450 millions de dinars (plus de 200 millions d’euros) ont été distribués en 2013 sous forme de pots-de-vin à des fonctionnaires.

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