Le lycée de Tsévié 1, situé dans la préfecture de Zio, dispose depuis la rentrée scolaire 2024-2025, d’un laboratoire de Physique, Chimie et Sciences de la vie et de la terre (SVT) complètement rénové et doté de matériels par, le Gouvernement avec l’appui du Fonds des Nations Unis pour l’enfance (UNICEF). Tout y a changé. Les élèves ne se contentent plus de théories, ils font de l’expérimentation.
Cette rénovation qui redonne goût à l’apprentissage des sciences aux élèves dans la préfecture de Zio a coût près de 12 millions de Francs CFA et vient accompagner le Plan Sectoriel de l’Education (PSE) 2020-2030, du pays.
D’après Tebayea TIDJOUGUENA, proviseure du lycée Tsévié 1, cette avancée dans l’enseignement scientifique transforme les méthodes d’apprentissage et suscite un engouement sans précédent chez les élèves et les enseignants.
« Aujourd’hui, les élèves peuvent voir et toucher ce qu’ils apprennent dans les cahiers. Ils manipulent des microscopes, réalisent des expériences chimiques et montent des circuits électriques. Cela change tout », se réjouit Mme TIDJOUGUENA.
Pour elle, ce laboratoire n’est pas seulement un outil pédagogique pour les élèves de l’établissement, il accueille également des enseignants et élèves d’autres lycées et collèges environnants, qui y vont pour se former ou réaliser des expériences. « Nous avons déjà organisé deux formations pour les professeurs de physique et de SVT. C’est un honneur pour nous de devenir un centre de référence », a ajouté le proviseur.
Une passion renouvelée pour les sciences
Les élèves, particulièrement ceux des séries scientifiques, découvrent un nouveau goût pour les sciences grâce aux équipements modernes. Modoukpe Fanglo, 16 ans, élève en classe de Terminale C, témoigne que grâce au laboratoire, ils comprennent mieux les théories et cela les motive. « Cela me permet d’imaginer des solutions pour l’avenir, et je rêve maintenant de me spécialiser dans la chimie mécanique, c’est à dire la réparation des avions », a confié Mlle Fanglo.
Pour Dzidula Afodanyi, professeur de sciences physiques, ce laboratoire permet de lier la théorie à la pratique. « Avant, nous décrivions des montages électriques au tableau, mais les élèves ne voyaient rien en réalité. Aujourd’hui, ils savent reconnaître une résistance ou un générateur. Cela rend les cours beaucoup plus concrets », a-t-il souligné.

L’objectif à long terme, comme le soulignent les enseignants et les responsables de l’éducation, est d’étendre ce modèle à d’autres lycées à travers le pays. « Nous espérons que ce genre d’équipement sera multiplié pour toucher plus d’élèves », conclut Dzidula Afodanyi.
Un outil qui inspire au-delà du lycée
Selon Dominique Babake, point focal plaidoyer au ministère de la planification, ce laboratoire est un exemple des réalisations du gouvernement togolais avec le soutien de l’UNICEF. « Il montre l’importance de mobiliser des ressources pour équiper davantage d’établissements et offrir les mêmes opportunités à tous les élèves », a-t-il formulé.
En permettant aux élèves de manipuler le matériel scientifique, elle ne se contente pas d’améliorer leur compréhension, elle suscite des vocations.
