Le Togo est attendu le 24 janvier 2022 à la tribune des Nations unies pour présenter son rapport au titre du 3e cycle de l’Examen périodique universel (EPU). En attendant ce grand rendez-vous, sur initiative du Collectif des associations contre l’impunité au Togo (CACIT), les parlementaires togolais ont été édifiés sur leur rôle dans l’accompagnement du processus, le 26 novembre 2021 avec une mission de UPR Info, une organisation non gouvernementale basée en Suisse.
Nargiz Arupova, la Directrice de programmes suivi des pays à UPR Info a précisé que l’EPU donne à tous les États, l’occasion de déclarer les mesures qu’ils ont prises pour améliorer la situation des droits de l’homme dans leur pays et pour surmonter les obstacles à l’exercice de ces droits. L’EPU a-t-elle rappelé, est une plateforme pour les meilleures pratiques en matière de droits de l’homme à travers le monde.
Nargiz Arupova a expliqué que la séance du jour était pour présenter les particularités du mécanisme et surtout comment les parlementaires peuvent participer.
Le président par intérim de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), Yaovi Sronvie, a rappelé aux députés qu’ils ont un rôle important à jouer celui d’appeler à l’élaboration de plans d’action nationaux sur les droits de l’homme pour la mise en œuvre des recommandations de tous les mécanismes internationaux et régionaux, tout en s’assurant que ces plans visent la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD).
« Les parlementaires sont bien placés pour veiller à ce que l’exécutif s’acquitte de la responsabilité qui lui incombe au premier chef de mettre en œuvre des recommandations relatives aux droits de l’homme, et contribuer ainsi à combler les lacunes en la matière, à prévenir les violations des droits de l’homme et à offrir une meilleure protection à la population, notamment aux groupes vulnérables », a-t-il insisté.
Le député Kossi Hounakey, vice-président de la Commission des droits de l’homme à l’Assemblée nationale, s’est réjoui de la marche du Togo entre autres avec la mise en place d’un mécanisme interne de protection et de promotion des Droits de l’Homme qu’est la CNDH et l’abolition de la peine de mort du code pénal Togolais. Il a rassuré que l’Assemblée nationale jouera toujours sa partition aux côtés du Gouvernement Togolais, sous la houlette du Chef de l’Etat pour la protection et la promotion des droits de l’Homme.
Devra-t-on le rappeler, le Togo a présenté son rapport national au titre du 2eme cycle de l’EPU le 31 octobre 2016. A l’issue de cet exercice, 195 recommandations ont été formulées par les Etats membres et observateurs, 167 recommandations ont été acceptées et 28 recommandations notées par le Togo.