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Le Département d’État américain a ordonné, le 24 octobre 2025, le départ du personnel non essentiel et des familles des employés du gouvernement américain présents au Mali. La raison évoquée est la « dégradation continue de la situation sécuritaire ».

Dans une alerte officielle publiée sur le site de l’ambassade des États-Unis à Bamako, Washington précise qu’il ne peut désormais plus assurer de services consulaires de routine ou d’urgence pour ses ressortissants en dehors de la capitale.

Les déplacements hors de Bamako sont strictement interdits pour les diplomates américains, en raison des « menaces accrues pesant sur la sécurité des étrangers et des missions diplomatiques ». Cette décision intervient dans un contexte régional tendu, marqué par la poursuite des attaques armées et des affrontements entre forces gouvernementales, groupes armés et mouvements irrégulier dans le nord et le centre du Mali.

Malgré les efforts des autorités de transition pour stabiliser le pays et reprendre le contrôle des zones rurales, les violences persistent, alimentées par une insécurité transfrontalière qui touche également le Niger, le Burkina Faso et une partie du Tchad.

Pour plusieurs observateurs africains, ce retrait partiel illustre la complexité de la crise malienne, où les enjeux sécuritaires se mêlent aux rivalités politiques et à la recomposition des alliances régionales.

Le départ du personnel américain vient ainsi rappeler que, malgré la montée en puissance des forces locales, le risque d’instabilité reste élevé et continue de peser sur la population civile et les acteurs internationaux présents sur le terrain. Au-delà du Mali, c’est toute la bande sahélienne qui reste en alerte, confrontée à la nécessité de repenser la coopération sécuritaire et de renforcer les réponses africaines face à un terrorisme qui se redéploie sans frontières.

Voltic Togo