Depuis avril 2022, 330 ouvriers de Dodo Plast, une entreprise de la zone franche, spécialisée dans la production d’emballages plastiques biodégradables et de bâches de protection, se trouvent sans emploi. Depuis le mardi 10 juillet 2024, ces employés licenciés se rassemblent devant les locaux de leur ancien employeur pour exprimer leur frustration et demander de l’aide, tant au niveau national qu’international.
« Nous sommes ici pour attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale sur notre situation. Nous espérons que les autorités entendront notre appel et interviendront en notre faveur », explique à Africa rendez-vous, Boris Johnson, le président des délégués.
Malgré le soutien des syndicats, y compris la synergie des travailleurs du Togo (STT) et le syndicat national des travailleurs du secteur industriel du Togo (SYNATSITO), l’employeur refuse de participer aux discussions. « Il se considère au-dessus de tout. Nous n’avons plus les moyens de recourir à la justice, alors nous avons choisi de manifester pour exprimer notre mécontentement », poursuit M. Johnson.
Togoactualité rapporte que le directeur général de Dodo Plast, Hussein Meiterek, avait décidé en 2022de placer les travailleurs en congé technique. Neuf mois plus tard, au lieu de reprendre le travail comme espéré, les employés ont été convoqués pour signer leurs documents de licenciement. Ce congé technique temporaire s’est transformé en une cessation définitive d’emploi.
Dodo Plast justifie ces licenciements par la conjoncture économique actuelle, une explication que les employés rejettent. Ils estiment que la véritable raison réside dans la revalorisation du SMIG décidée par le gouvernement togolais. Selon eux, l’entreprise préfère engager des travailleurs occasionnels, payés à moindre coût, plutôt que de se conformer à la nouvelle grille salariale.

Depuis près de deux ans, ces employés n’ont reçu aucune indemnité compensatrice pendant leur congé technique et aucun paiement n’a été effectué jusqu’à présent. Cette situation les plonge dans une détresse financière, surtout qu’ils doivent rembourser des prêts contractés auprès de banques et de microfinances. La seule proposition du directeur général est une promesse de compensation d’ici la fin de l’année.
Face à cette situation qu’ils jugent injuste, les employés ont décidé de se mobiliser.