Le Centre Aklala Batik a une fois de plus marqué l’histoire de l’autonomisation féminine à Kpalimé en procédant, le mercredi 22 janvier 2025, à la remise de diplômes et de kits de travail à 15 jeunes filles nouvellement formées. Ces nouvelles diplômées, désormais prêtes à entrer dans le monde professionnel, ont vu leurs efforts récompensés.
Au cours de cette formation intense, ces jeunes filles ont acquis non seulement des compétences techniques dans l’art du batik et la couture, mais également une confiance en elles-mêmes. Cette remise de diplômes symbolise non seulement la fin d’un parcours d’apprentissage, mais aussi le début d’une nouvelle vie professionnelle. La Directrice du centre, Chantal Donvide, le souligne si bien : « Nous pouvons être fiers de ce diplôme et de cette formation qui donnent aux filles des atouts importants pour leur vie professionnelle ».
Les lauréates ont également reçu des kits de travail composés d’outils et de matériaux essentiels entre autres, des machines à coudre, un geste significatif qui va leur permettre de démarrer immédiatement leurs activités.
Chantal Donvide, un exemple vivant
La cérémonie a été marquée par le témoignage d’Aridja Frank, coordinatrice régionale de programme à la Fondation Hanns Seidel. Elle a relaté l’histoire inspirante de Chantal Donvide, la fondatrice d’Aklala Batik, qui a débuté son projet avec des moyens limités, mais avec une détermination inébranlable. « Chantal a démarré sous un arbre, avec un simple récipient. Aujourd’hui, elle est une référence en matière de qualité et d’innovation dans le domaine du batik. Son parcours montre qu’il est possible de réussir avec persévérance et passion », a-t-elle déclaré.
Cependant, cette cérémonie a également été l’occasion de la pose de la première pierre d’un nouveau centre dédié à la production à grande échelle et à l’inclusion des personnes en situation de handicap. « Le futur centre d’Aklala Batik aura une vocation multiple. Il offrira aux jeunes filles diplômées la possibilité de continuer à travailler ensemble pour produire en grande quantité et exporter leurs créations », a expliqué Mme Donvidé.
A l’en croire, ce projet vise également à former des personnes en situation de handicap à des métiers spécifiques comme la menuiserie textile, une activité innovante qui consiste à recycler le batik pour créer des tableaux, des perles et d’autres activités génératrice de revenus.
Le centre va abriter aussi une salle de conférence pour accueillir divers événements et formations. A terme, la directrice d’Aklala Batik ambitionne, avec le soutien de partenaires, de construire un dortoir pour accueillir les personnes vivant avec un handicap, afin de leur offrir un environnement propice à leur épanouissement.
Pour Chantal Dombidé, directrice et fondatrice d’Aklala Batik, cette initiative répond à un objectif clair : rendre toutes les filles, qu’elles soient handicapées ou non, financièrement autonomes.
Le secrétaire général de la préfecture de Kloto, Bakaï Essolabina, a salué cette initiative qui reflète l’engagement du centre pour le développement de la préfecture et du Togo en général. « Vous avez compris que l’autonomie passe par la maîtrise d’un métier. Nous vous exhortons à continuer sur cette lancée et à améliorer vos compétences pour contribuer au développement de la société », a-t-il affirmé.

Depuis la création d’Aklala Batik, il y a 25 ans, ce centre œuvre sans relâche pour offrir aux jeunes filles violées, orphelines, victimes de mariage forcé ou qui n’ont tout simplement pas de moyens, des opportunités de formation et un accompagnement vers une vie professionnelle stable et épanouissante.