Le harcèlement existe presque dans tous les domaines d’activité et le monde médiatique n’en est pas épargné. Le vendredi 28 juillet 2023 à Lomé, l’Association des femmes professionnelles des médias du Togo (AFPM Togo) a organisé une rencotre d’échanges à cet effet avec des professionnels et édudiants en journalisme et communication.
C’était lors d’une conférence débat autour du thème : ‘’le harcèlement des femmes professionnelles des médias, un frein à l’épanouissement socio-professionnel’’.
Cet échange autour du thème « le harcèlement des femmes professionnelles des médias, un frein à l’épanouissement socio-professionnel » s’inscrit dans le cadre de la célébration de la journée de la femme africaine.
Divers témoignages ont permis de se rendre à l’évidence que le mal est profond mais audcune femme n’ose lever le coin de voile.
« Dans les médias, nous avons remarqué que les stagiaires, nos sœurs qui viennent se confier à nous, sont véritablement dans cette culture du silence et de peur. Elles n’arrivent pas à porter plainte. C’est lorsqu’elles sont véritablement plus en confiance qu’elles commencent par faire des révélations mais taisent d’autres », a indiqué la présidente de l’AFPM Togo, Elisabeth Apampa.
Selon elle, un journaliste homme peut draguer sa consœur. Cependant, a-t-elle ajouté, il y a une frontière entre la drague et le harcèlement. « A partir du moment où une femme dit non mais on l’intimide, on utilise des stratégies pour la menacer ou lui faire croire que si elle n’accepte pas, elle ne va pas évoluer dans sa carrière, il y a harcèlement », a-t-elle précisé.
L’AFPM Togo entend accompagner les femmes de médias à briser le silence.
« Nous, professionnels des médias, avons toujours parlé du harcèlement sexuel dans nos milieux sociaux et professionnels. C’est la première fois qu’on parle du harcèlement dans notre corporation. Les témoignages nous ont édifié et nous ont permis de comprendre que les mêmes choses que nous critiquons et dénonçons dans d’autres milieux, se passent chez nous », a soutenu le président du CONAPP, Arimiyao Tchagnao, ayant pris part à cette conférence.
Des recommandations et actions été proposées avec l’accompagnement des organisations de protection des droits de l’homme.