Six mois après l’entrée en vigueur, le 1er juillet 2016, de la loi interdisant le sac plastique non bio dégradable au Maroc, le pays dit avoir enregistré des résultats encourageants.

Le ministre marocain de l’industrie et du commerce, Moulay Hafid Elalamy, a affirmé, lundi 16 janvier à Casablanca, que l’utilisation des sacs plastiques a été considérablement réduite. «Elle est quasiment éradiquée dans le commerce moderne et le recours aux produits alternatifs a connu une hausse remarquable au niveau des commerces de proximité», a-t-il indiqué.

Par contre au Togo, les environnementalistes sont pessimistes, pourtant la loi interdisant les sachets plastiques non biodégradables a été votée depuis 2011. « En 6 ans de mise en application de la loi, pratiquement n’a changé», dit Ambroise Kpondzo, président de l’Observatoire ouest africain pour l’environnement, qui accuse non seulement le gouvernement d’avoir été laxisme mais aussi les entreprises qui produisent ces sachets. «A chaque fois elles (entreprises, Ndlr) disent que si elles arrêtent la production, leurs employés se retrouveront au chômage», relève M. Kpondzo, soulignant que c’est un alibi, car des propositions leur ont été faites. «On leur à proposer de se convertir dans la production des sachets biodégradable», ajoute-t-il.

Rappelons que lors du premier conseil des ministres, la ministre togolaise du commerce, Bernadette Legzim-Balouki a annoncé des opérations de saisies.

Le Maroc a réussi, en 6 mois, à faire baisser de façon remarquable l’usage des sacs en plastique grâce aux opérations de contrôle dans les unités de production, aux points de vente et aux frontières.

S’agissant du contrôle du marché, 9.077 infractions et 1.076 PV d’infraction ont été transmis aux procureurs du Roi. Pour ce qui est du contrôle aux frontières, 19 tonnes de sacs plastiques ont été saisis, selon le ministre, qui ajoute qu’au total, ce sont 139 jugements qui ont été prononcés avec des amendes d’un montant de 2,76 millions de DH.

Voltic Togo