Les Togolais ont consenti beaucoup de sacrifices pour obtenir la démocratie mais ils n’ont eu droit qu’à un processus non parachevé voire raté. C’est l’analyse faite par Dany Ayida, l’auteur du livre « Togo, le prix de la démocratie : Faits et méfaits d’un processus raté ». Dans cet ouvrage de 210 pages, le représentant de National Democratic Institute (NDI), en République démocratique du Congo (RDC), estime que les Togolais doivent encore mettre un prix pour accéder à la démocratie.
Après le diagnostic de l’échec du processus de démocratisation, Dany Ayida propose dans l’ouvrage « ses remèdes ».
Le fils continuateur, ainsi nomme-t-il le président togolais Faure Gnassingbé, doit poser des actes concrets pour rentrer dans l’histoire par la grande porte. « Rentrer dans l’histoire quand on détient un pourvoir que l’armée vous a transmis après le décès de votre père, c’est commencé à mettre en place des règles du jeu politique qui soient transparentes », propose Dany Ayida à Faure Gnassingbé.
« Des millions de togolais peuvent sortir dans deux jours dans ce pays, et ça peut ne rien changer », a dit avec certitude Dany Ayida. « On comptera peut être le nombre de personnes qui sont mortes, on va être fier de passer sur CNN, mais après qu’est ce qui se passe ? », s’interroge-t-il.
Le retour à la constitution de 92 n’est pas une fin en soit, estime l’auteur. « Quand on retourne à la constitution de 92, il faut organiser des élections qu’on ne vole pas, où chaque voix du citoyen compte », relève-t-il.
Le changement au Togo doit s’entendre comme une construction qu’une seule partie ne peut réaliser, affirme Dany Ayida. D’où la nécessité d’une synergie d’action comme il l’écrit dans le chapitre 3 de la troisième partie du livre, chapitre titré « Édifier ensemble notre démocratie ».