Les technologies de l’information et de la communication restent dans certaines contrées du Togo, un véritable luxe. Et pour cause, le taux de pénétration est seulement de 6,6% à la date du 30 Juin 2014 selon l’Autorité de réglementation des secteurs de postes et de télécommunications (ART&P). Plus alarmant, la proportion de la population qui a accès au haut débit est de 3,53%.

Un situation qui indigne plus d’un quand surfer devient la croix et la bannière.  » Tout le monde a  des difficultés par rapport à la connectivité au Togo « , confie amèrement le développeur d’applications Séverin Lawson qui dit se consoler avec la litanie  » ça ira, on fait avec « . Si les développeurs d’applications ne sont pas épargnés, ce ne sont pas les journalistes web qui le seront moins. «  Vous prenez une vidéo de 5 minutes, vous arrivez à l’envoyer en 5 à 8 minutes quand vous êtes au Ghana à côté « ,  Emmanuel Atcha, journaliste de son état avant de poursuivre  »  Au Togo vous pouvez faire 3 voire 4 heures sans pouvoir l’envoyer. Vous comprenez à quel niveau nous sommes « .

A la lenteur, s’ajoutent le coût d’accès à internet et la zone de couverture. Difficile donc d’être « branché » au Togo. Le déficit de connexion impacte beaucoup la vie du pays. La preuve dans les banques ou devant les guichets automatiques de billets, on observe de longue file. La raison pas de connexion. Comme quoi le développement du Togo marche au rythme de l’internet.

Mais pour la ministre des postes et de l’économie numérique, Cina Lawson, le problème réside dans le manque d’infrastructures et de la mauvaise gestion au niveau des opérateurs fournisseurs d’accès à internet. A qui incombe la responsabilité? Elle annonce la fin du calvaire avec le projet de « E-gouvernement ». Là encore c’est du « wait & see ».

Voltic Togo