La problématique du foncier est un véritable problème au Togo. Selon les statistiques, près de 80% des affaires pendantes devant les tribunaux togolais sont relatives au foncier. Le sujet fait débat au sein de la communauté autochtone du grand Lomé. Nombreux sont ceux qui s’attendent à des indemnisations.
Au cours des échanges sur la question à Lomé, Ouro Bossi Tchakondo, expert en décentralisation, s’est appesanti sur le nouveau code foncier voté en Juin 2018 par le parlement togolais.
« Le nouveau code permet à la population, particulièrement celle du grand Lomé, de demander des indemnisations à l’Etat », a soutenu M. Tchakondo. Selon l’article 21 du nouveau code foncier, a-t-il expliqué, la politique foncière définit en lien avec les populations un certain nombre d’utilisation pour des terrains d’utilité publique.
Au Togo, la terre étant la propriété des collectivités et non de l’Etat, cela créé des frustrations. La situation a une fois encore été évoquée en large de la 2ème édition de la fête traditionnelle Dunényo za, une conférence débat s’est tenue le 15 août 2018 à Lomé, sur le thème : « la problématique du foncier à l’heure de la décentralisation : quelle gestion de la terre pour quel développement ? ».
Les Ewés de Bé, d’Aflao et d’Agoé-nyivé, sont réputés à tord oui à raison comme un peuple qui procède à des doubles ou triples ventes de terrain. Ces populations du grand Lomé ont aussi été victimes de spoliation, de la part de l’Etat qui devrait aujourd’hui les indemniser, selon les dispositions du nouveau code foncier.
Pour Gérard Adja du comité d’organisation de Dunényo za, le but de cette conférence débat est d’expliquer à la population la procédure de gestion de la terre et les avantages de la décentralisation.