Photo ONU/Catianne Tijerina Des Casques bleus de la MINUSCA lors d'une patrouille à Bangui (archives).

L’Organisation des Nations Unies (ONU) s’intéresse encore de plus près à la situation sécuritaire en république centrafricaine. Le Conseil de sécurité a demandé le 13 Juillet 2018 aux groupes armés de déposer les armes.

Les membres du Conseil ont aussi réclamé de cesser toutes les formes de violence et la « campagne d’hostilité » contre la Mission des Nations Unies (MINUSCA). Ce sont ces actes déplacés qui font selon les diplomates onusiens un nombre inacceptable de morts, de blessés et de déplacés, sur fond « d’incitation exacerbée à la haine et à la violence ethniques et religieuses ».

Le Conseil réaffirme qu’il est « urgent et impératif » de dénoncer les responsables de violations du droit international humanitaire et des droits humains.

Il souligne également qu’il importe que la Cour pénale spéciale entre « vraiment en activité », que la commission vérité, justice, réparation et réconciliation soit mise en place et les autres mécanismes de responsabilisation nationaux, renforcés.

Les membres du Conseil de sécurité demandent aux autorités centrafricaines d’entreprendre la réforme du secteur de la sécurité afin de constituer des forces de défense nationale et de sécurité intérieure « multiethniques, professionnelles, représentatives et bien équipées », de procéder au désarmement, à la démobilisation et au rapatriement des membres de groupes armés et d’accélérer l’application de la stratégie nationale pour le relèvement et la consolidation de la paix.

La déclaration exhorte en outre les autorités du pays à prendre sans tarder toutes les mesures nécessaires pour faire progresser, entre autres, le dialogue avec les groupes armés et promouvoir la réconciliation nationale, l’extension de l’autorité de l’État.

Le Conseil dit se féliciter de la demande faite de réactiver les commissions mixtes bilatérales entre la République centrafricaine, d’une part, et le Cameroun, le Soudan et le Tchad, d’autre part, et engage les pays concernés à coopérer pour résoudre les problèmes transfrontières.

Des mesures sont déjà prises par le Secrétariat de l’ONU pour obtenir sans tarder les forces supplémentaires autorisées afin d’accroître la flexibilité et la mobilité de la MINUSCA.

Voltic Togo