Des déplacés de Yumbi

L’ONU évoque une possibilité de crimes contre l’humanité en République démocratique du Congo (RDC). Ceci fait suite à une mission d’enquête spéciale à Yumbi dans la province de Mai-Ndombe à l’ouest du pays entre le 16 et le 18 décembre 2018.

« L’enquête a conclu que les crimes répertoriés à Yumbi pouvaient constituer des crimes contre l’humanité, de meurtre, de torture, de viol et d’autres formes de violences sexuelles, ainsi que de persécution » lit-on dans un communiqué du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme (HCDH).

Selon l’enquête, ces attaques avaient été planifiées et exécutées avec le soutien des chefs coutumiers. De ce fait, Michelle Bachelet, haute-commissaire du HCDH propose que des mesures soient prises pour poursuivre les responsables afin d’éviter de nouvelles effusions de sang.

« Il est essentiel de veiller à ce que les auteurs soient punis et que les nombreuses femmes, enfants et hommes victimes de ces terribles violences obtiennent justice et assistance », a-t-elle souhaité. Par ailleurs, elle appelle Kinshasa à instaurer un dialogue entre les communautés Banunu et Batende afin d’apaiser les conflits intercommunautaires et de prévenir de nouvelles violences.

Rappelons qu’au moins 535 hommes, femmes et enfants avaient été tués et 111 autres blessés dans les villes de Yumbi, Bongende et Nkolo II.

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