Le Burundi est devenu le premier pays à quitter la Cour pénale internationale (CPI). “Le retrait du Burundi (…) prendra effet le 27 octobre”a annoncé un porte-parole, exactement un an après que le Burundi eut notifié formellement aux Nations unies sa décision de se retirer du seul tribunal permanent qui juge les crimes de guerre.

Camouflet à la justice internationale, ce retrait “intervient au moment où la machine (répressive) continue de tuer impunément au Burundi”, a déclaré Lambert Nigarura, président de l’ONG Coalition du Burundi.

Toutefois, une enquête préliminaire se poursuivra, lancée en avril 2016 par le procureur général de la Cour, Fatou Bensouda, à la suite de rapports de “meurtres, emprisonnements, tortures, viols et autres formes de violence sexuelle, ainsi que des cas de disparitions forcées”.

“Le retrait du Burundi n’affecte pas la compétence du tribunal en ce qui concerne les crimes qui auraient été commis pendant la période où il était un État partie, à savoir jusqu’au 27 octobre 2017”, a expliqué le porte-parole de la CPI.

Notons qu’en 2016, les députés burundais ont voté mercredi le retrait du Burundi du Statut de Rome de la Cour Pénale Internationale, un projet de loi.

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