Patrice Talon, président du Bénin

Aucune entorse ne sera faite désormais à la procédure de mise sur écoute des Béninois, tel souhaité par le président Patrice Talon. Votée par le Parlement le 29 décembre 2017, cette loi n°2017-44 portant recueil du renseignement en République du Bénin, la Cour constitutionnelle vient de donner carte blanche, la jugeant conforme à la Constitution en toutes ses dispositions.

« La Cour Constitutionnelle décide (…) Article 1er.- La loi n°2017-44 portant recueil du renseignement en République du Bénin, votée par l’Assemblée nationale le 29 décembre 2017, est conforme à la Constitution en toutes ses dispositions. Article 2.- La présente décision sera notifiée à Monsieur le Président de la République, à Monsieur le Président de l’Assemblée nationale et publiée au Journal officiel ». Ainsi est libellée la décision de la Cour Constitutionnelle en la date du 1er Février 2018.

Cette décision qui est passée inaperçue à Cotonou refait surface et est diversement commentée par la presse locale.

Si certains le perçoivent comme une immixtion de trop dans la vie privée, d’autres y voient une opportunité offerte aux agents de renseignements pour mener à bien leur tâche. Lors du débat contradictoire entre les candidats au second tour, Patrice Talon insistait déjà sur la nécessité de donner un nouveau visage aux questions sécuritaires avec un point d’orgue sur les renseignements. « C’est une vision futuriste au regard de l’environnement sous régional, régional dominé par les questions de terrorisme notamment », fait noter une partie de la presse béninoise.

Voltic Togo