Dans la nuit de ce vendredi 07 juin, les populations du quartier Vossa-Kpodji ont vécu une scène peu ordinaire. Un conducteur de taxi-moto et sa cliente, se sont bagarrés.
L’alerte des populations
Les coups de poings pleuvaient des deux côtés. La jeune femme, aussi corpulente qu’un Mike Tyson, envoyait des uppercuts en direction du zémidjan, qui visiblement n’arrivait plus à afficher sa suprématie sur la cliente. «Regardez mon visage, est-ce parce que je suis mince, petit de taille, et qu’elle soit assez robuste… qu’elle va se permettre de me bastonner comme cela, alors qu’elle n’a pas raison, car elle m’a remis une pièce abimée que j’ai refusée.» Ainsi s’exprimait le zémidjan, gringalet et maigrichon, aux populations venues s’enquérir sur le pourquoi de cet incident. « Tais- toi, pauvre menteur, que veux-tu faire croire aux gens, comme quoi, tu n’es pas fautif dans cette affaire?» Réplique d’un vieillard témoin des faits. «Si tu as le visage bien labouré comme ça, tu l’as toi-même cherché, tu pensais battre la femme ; maintenant qu’elle t’a bien rossé, tu te plains, comme si tu avais raison», ajouta le vieillard. «J’observais les faits de loin, je ne sais pas si réellement la pièce de la cliente est abimée, puisqu’elle disait : mais cet argent, on peut l’utiliser, où est donc le problème?» A tenté d’expliquer le vieillard. «Dieu merci, qu’il y a un témoin oculaire qui me blanchit et qui restitue bien la scène, sinon cet imbécile m’aurait fait passer pour la personne fautive dans cet incident», a déclaré la dame.
Les clarifications de la cliente
Selon ses propos, elle serait venue voir une amie. Le zémidjan l’aurait prise de Godomey pour Vossa- Kpodji, pour un montant de 500 F Cfa. N’ayant qu’une pièce de 500 F Cfa, elle aurait supplié le zémidjan d’accepter sa pièce, or celui-ci estimait que la pièce est gâtée, alors que ce n’est pas le cas. Et c’est ainsi que le zémidjan, ne voulant pas entendre raison, insistait qu’elle fasse l’impossible pour le payer, expliqua la dame. «Continuant à le supplier, il se montrait aussi intraitable en me lançant des mots orduriers, ce que je digérais malgré moi», a fait savoir la dame. «Voyant qu’il en faisait déjà trop, à m’humilier de la sorte, je l’invitais à mesurer ses propos», ce qui ne sembla pas le calmer, ajouta-t-elle. En ayant donc assez de sa part et ne pouvant plus supporter un tel manque d’égard à son endroit, la dame prit l’initiative de défigurer le zémidjan. Ainsi, à cause d’une pièce de monnaie à peine abimée, ce zémidjan aura été victime de son exigence excessive.
Source: La Nouvelle Tribune