Les manifestations se poursuivent en Algérie, du côté des étudiants comme la classe politique. L’opposition donne encore du ton et demande que soit déclarée la vacance du pouvoir et le report des élections.
L’ancien chef de gouvernement, Ali Benfils, le chef de file du plus grand parti islamiste du pays Abderrazak Makri, et d’autres personnalités d’opposition ont demandé ce lundi 4 Mars 2019, l’application de l’article 102 de la Constitution algérienne, qui prévoit de déclarer la vacance du pouvoir lorsque l’état de santé du président ne lui permet plus d’exercer ses fonctions.
Au lendemain du dépôt du dossier de candidature d’Abdelaziz Bouteflika, les opposants à un éventuel cinquième mandat du président sortant restent mobilisés. Lundi 4 mars, des manifestations d’étudiants ont de nouveau eu lieu dans différentes villes du pays. Les partis d’opposition se sont également exprimés. Ils demandent que soit déclarée la vacance du pouvoir, ainsi qu’un report des élections.
Ils demandent également un report des élections prévues le 18 avril. A leurs yeux, un gouvernement de « compétences indépendantes » devrait organiser ce scrutin dans six mois. Il s’agirait alors d’ouvrir la voie à une transition comprenant notamment l’élection d’une assemblée chargée de rédiger une nouvelle Constitution.
Les avocats du barreau de la région de Constantine, la troisième plus grande ville du pays, ont annoncé qu’ils boycotteraient le travail juridique pour protester contre les violations des lois. A Alger, des étudiants ont déjà déserté une des universités. Des appels à faire la grève sont à l’étude dans plusieurs autres établissements.
En Algérie, Abdelaziz Bouteflika, coincé dans son fauteuil roulant, est en course à la magistrature suprême pour un cinquième mandat.