Les deux facilitateurs internationaux Nana Dankwaa Akufo-Addo et Alpha Condé respectivement Chefs d’Etat du Ghana et de la Guinée président à Lomé, des échanges avec les protagonistes dans la crise togolaise. A l’ouverture des travaux, le président de la Guinée a laissé entendre qu’il est désormais impérieux de se parler sans langue de bois.
« Nous n’avons pas à être un syndicat de présidents complaisants, nous devons nous parler franchement », a dit Alpha Condé à la cérémonie d’ouverture.
Pour le président guinéen, tout ce qui doit être fait désormais, doit l’être dans l’intérêt du peuple africain. « Nous ne venons pas au Togo pour être solidaire de tel ou tel, nous ne venons pas non plus en donneur de leçon, mais notre objectif est d’accompagner la classe politique à trouver une solution pacifique pour le bonheur du peuple togolais », a-t-il renchéri.
Bien avant le président guinéen, le président du Ghana Dankwaa Nana Akufo-Addo s’est réjoui de la reprise des discussions interrompues depuis 3 mois. Il s’est réjoui de la mise en œuvre de certaines des mesures d’apaisement.
Il dit avoir regretté que des incidents aient eu lieu et qui ont eu à les faire régresser entachant les efforts considérables qui ont été faits.
Dans la salle Evala de l’hôtel 2 Février, au cœur de la capitale, les facilitateurs internationaux ont entamé des discussions bilatérales d’une part avec le parti au pouvoir et le gouvernement et après, la Coalition des 14 partis de l’opposition.
Cette rencontre de Lomé est décisive pour une sortie de crise. Les deux facilitateurs mandatés de la CEDEAO devront présenter une feuille de route au prochain sommet de l’Organisation en Juillet au Nigéria.
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Alpha Condé : « Nous devons nous parler franchement »
Car, la vérité est nécessairement construite dans l’espace d’une choralité, où les interlocuteurs s’accordent sur une thèse après l’avoir mise à l’épreuve par la critique, au nom de sa cohérence.
Dans cette perspective, parler franchement, c’est à dire, faire jaillir la vérité, revient à éclairer les ténèbres qui s’ignorent, c’est à dire, un régime tyrannique et ses soutiens racistes et esclavagistes qui représentent la douleur, la mort, la souffrance, etc, pour un peuple, le peuple Togolais, et ce, depuis 1967.
Faure Gnassingbé doit DEGAGER et nous peuple Togolais devons pardonner les crimes de ces terroristes.
[…] Alpha Condé : « Nous devons nous parler franchement » […]
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« Nous n’avons pas à être un syndicat de présidents complaisants, nous devons nous parler franchement », a dit Alpha Condé à la cérémonie d’ouverture.’
Car, si les présidents peuvent énumérer des prescriptions dans telle ou telle crise, de telles prescriptions n’ont de sens que si elles s’appliquent à tous. Faure Gnassingbé ne peut pas s’arroger le droit d’ordonner aux Bissau Guinéens et refuser d’entendre raison lui-même.
Il est incompréhensible qu’une Afrique qui a tant souffert de l’esclavage, de la colonisation et d’autres horreurs ait des présidents qui répliquent sans cesse ce passé douloureux en s’accoquinant avec ces racistes et ces esclavagistes qui les soutiennent dans le drame qu’ils servent aux populations. Faure Gnassingbé a pris le pouvoir dans le sang suite à la mort de son père qui, pendant trente huit ans a dirigé, avec une brutalité certaine, le peuple Togolais. De 1967 à nos jours, la même famille, la même clique, les mêmes comportements coupables. Parler franchement c’est faire comprendre à Faure Gnassingbé et sa clique que la civilité de l’homme est dans l’être, c’est à dire, dans la conduite, qu’ils peuvent s’extraire, par le pouvoir de la volonté, du déterminisme qui est le pouvoir afin de se constituer comme liberté pour comprendre la nécessité de cette liberté dont parle le peuple meurtri du Togo depuis plus de cinquante ans.
Dans cette perspective, parler franchement revient à concentrer le dialogue autour de deux points: le départ de Faure Gnassingbé, c’est à dire, la pratique de l’alternance politique et le pardon mutuel, pour que le peuple puisse pardonner les crimes de ce régime.