La Ligue togolaise des droits de l’homme a attendu le démarrage à Lomé du sommet conjoint CEDEAO-CEEAC pour faire sortir son rapport sur les évènements qui ont jalonné l’histoire sociopolitique du pays depuis Août 2017. Des rapporteurs insistent sur des cas d’assassinats et tentatives d’assassinat, atteintes à l’intégrité physique, pillages et vols entre autres.

Selon les premiers responsables de la LTDH, le rapport documente des violations des droits de l’homme durant les manifestations politiques couvrant la période du 19 août 2017 à fin juin 2018. Et le rapport couvre toutes les manifestations organisées  par la coalition des partis politiques de l’opposition et celui de la mouvance présidentielle.

Le document de 55 pages exhibe des photos de victimes de violence et exactions dans plusieurs villes du pays notamment Sokodé, Kparatao, Kara, Mango, Atakpamé, Anié, Kpalimé, Bafilo et Lomé commune. Les préfectures du Golfe et des Lacs seraient aussi prises en compte.

Selon le rapport, les personnes interrogées disent avoir été victimes de pillages et vols, tentative d’assassinat, atteinte  à leur intégrité physique et des maltraitances psychologiques.

La répartition géographique des violations (Source rapport LTDH )

A en croire les responsables de la LTDH, que ce soit du côté du parti au pouvoir ou de celui des partis de l’opposition, la crise politique a engendré d’énormes atteintes aux biens privés de leurs membres et ceci, dans différentes localités.

« Il nous a été donné de constater sur le terrain que des maisons de certains hauts dignitaires du pouvoir ont été cassées. Du côté des civils, on note essentiellement des portes des maisons qui ont été défoncées. Plusieurs cas nous ont été rapportés et présentés », peut-on lire dans le rapport qui relève que le nombre de cas enquêtés n’est pas suffisant pour être représentatif de toutes les victimes.

Voltic Togo