Cotonou, le 1er mai 2019

Le 1er mai 2019 n’a pas été un moment de communion et de doléances des travailleurs au Bénin. La journée a été plutôt marquée par des heurts et barricades dans la rue quand les policiers se sont positionnés pour arrêter l’ex-président Thomas Yayi Boni, selon ses propres propos. Le gouvernement parle de fake news.

Après l’annonce des premiers résultats des législatives, de violents heurts ont éclaté à Cotonou, capitale économique du pays. Des manifestants ont mis le feu à une station-service proche du palais présidentiel et incendié commerces et banques.

Des opposants béninois, alertés d’une tentative d’arrestation de l’ex président béninois se sont transportés à son domicile, encerclé par la police.

Le ministre de l’Intérieur, Sacca Lafia a démenti toute intention d’arrêter l’ancien président « C’est une fake news », a-t-il martelé lors d’un point de presse, assurant que les forces de l’ordre avaient été déployées pour empêcher des rassemblements de manifestants.

Lundi 30 mai 2019, alors que les résultats des législatives se faisaient attendre, Boni Yayi, qualifiant le processus électoral, de « coup d’Etat institutionnel », avait appelé le peuple « à se défendre ». « C’est une question de vie ou de mort », avait lancé l’ancien président Yayi.

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