Patrice Talon / Image: DR

La peur d’aller en prison, c’est ce dont craignent désormais les Béninois sous le règne de Patrice Talon. Parmi ceux-ci, les journalistes occupent une place prépondérante. Ignace Sossou, un journaliste qui en a fait les frais, ne dit pas le contraire à Media foundation for West Africa (MFWA).

Depuis 2016, Le Bénin a dégringolé dans le classement de la liberté de presse de Reporters sans frontières, de la 78ème à la 113ème place. Selon certains critiques, c’est en partie du à l’adoption de la loi du numérique. Depuis lors, au moins 17 journalistes, blogueurs ou activistes web ont été jetés derrière les barreaux, dont Ignace Sossou.

En Janvier 2021, Jean Kpoton, un activiste web réclamant la bonne gouvernance et qui a indiqué que la la voiture utilisée par le président Talon, pour sa tournée de reddition de comptes à travers le pays en 2020 a été louée à 6 millions de FCFA par jour, en a aussi fait les frais. Il a été arrêté et condamné à 12 mois de prison.

AU Bénin, les média sont victimes d’une vulnérabilité financière et sont devenus une proie politique surtout que le gouvernement a des contrats bilatéraux avec des médias spécifiques, qui à leur tour se sentent redevables et réticents à critiquer ses actions. Comme conséquence directe, ils ne jouent plus leur rôle de chien de garde. Cela est devenu encore plus évident lors de l’élection présidentielle d’avril 2021 lorsque les médias habituellement dynamiques, connus pour organiser des débats entre les partis, se sont tus.

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