Muhamadu Buhari du Nigeria et Nana Akufo-Addo du Ghana au sommet de la CEDEAO à Lomé

La 53ème session ordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernement a refermé ses portes le 31 Juillet 2018, à Lomé sur une batterie de recommandations à l’endroit du gouvernement togolais et de l’opposition rassemblée au sein de la Coalition des 14. Au delà, deux Chefs d’Etat et non des moindres, seront des « gendarmes » derrière le Chef de l’Etat togolais Faure Essozimna Gnassingbé.

Muhammadu Buhari, président de la Conférence des Chefs d’Etat, Président du Nigeria et Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, facilitateur dans la crise togolaise et président du Ghana vont être les « gendarmes » pour l’exécution à terme des recommandations formulées, pour une sortie de crise au Togo.

Ils auront essentiellement pour tâche non seulement d’agir pour une résolution efficiente de la crise mais aussi accompagner le numéro1 togolais afin de ne pas ternir l’image de la « nouvelle race » de dirigeants africains. « Nos Pairs avaient commis des erreurs par le passé. Il est important pour nous de démontrer que la nouvelle race n’est pas la même et ne commettra pas les mêmes erreurs« , confie un diplomate, sous le sceau de l’anonymat.

Les deux Chefs d’Etat du Ghana et du Nigeria auront donc une lourde responsabilité. A Lomé, le Nigeria est toujours indexé d’avoir, sous Olesegun Obassanjo, d’avoir été complaisant vis-à-vis de Faure Gnassingbé, après le coup d’Etat de 2005.

Il a été décidé, d’un appui et expertise technique de la CEDEAO dans l’organisation et le déroulement des élections législatives fixées au 20 décembre 2018

Pour l’apaisement et une sortie de crise, il est aussi prévu que des prisonniers politiques soient encore relaxés, des réformes constitutionnelles qui vont prendre en compte, entre autres, le mode de scrutin à deux tours pour l’élection du Président de la République ; la limitation à deux, du nombre de mandats présidentiels ; la recomposition de la Cour Constitutionnelle pour notamment revoir sa composition et limiter le nombre de mandat de ses membres et le renforcement du processus électoral.

Le mandat de Faure Gnassingbé contrairement aux revendications de la C14, n’a pas été touché, il reste président du Togo jusqu’à l’organisation du scrutin présidentiel en 2020.

Aussi, les Chefs d’Etat et de gouvernement ont-ils demandé l’accélération et la finalisation du recensement électoral pour établir des listes électorales fiables ; la possibilité pour les Togolais vivant à l’étranger de voter dans leurs lieux de résidence lors des élections nationales et, le déploiement des observateurs électoraux.

Le mandat de Buhari n’étant que pour un an, les « gendarmes », selon des informations parvenues à Africa rendez-vous, feront feu de tout bois pour que lors de la rencontre du 22 Décembre 2018 au Nigeria, le résultat soit positif.

Voltic Togo