L’histoire rattrape les anciens ténors du régime au pouvoir sous Blaise Compaoré au Burkina Faso. Les candidats aux élections législatives et présidentielles d’Octobre 2015 ont été purement et simplement évincés.

La décision a été prise par le Conseil Constitutionnel. Ce dernier a basé sa décision sur le fait que ceux-ci ont soutenu la modification de l’article 37 de la Constitution, lequel article allait permettre à Blaise Compaoré d’opérer un coup de force et se présenter encore aux élections pour un troisième mandat et  la mise en place du Sénat.

Sont donc concernés par cette décision, le président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), Eddie Komboïgo (en photo); Achille Tapsoaba le vice-président, Fatoumata Diendéré et Salam Dermé (députés au moment du débat sur la question de la révision de l’article 37), Léonce Koné, Zambendé Théodore Sawadogo, Zoma Jérôme, Alpha Yago, Benjamine Doamba ou encore Vincent Dabilgou.

Non seulement Eddie Komboïgo, se positionnait pour la présidentielle tout Gilbert Noël Ouédraogo, le président de l’Alliance pour la démocratie et le Fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA, de l’ex-majorité présidentielle; lui aussi rejeté.

Les décisions du Conseil constitutionnel sont sans recours.

Les élections législatives seront couplées aux présidentielles et seront organisées par la Transition.

Devra-t-on le rappeler, suite aux manifestations de rue, réprimées dans le sang, Blaise Compaoré a lui-même déclaré la vacance du pouvoir au Burkina Faso  le 31 Octobre 2014.

Voltic Togo