Les partis politiques burkinabés regroupés au sein de la coalition CFOP-BF (Chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso), seront les rues de Ouagadougou le 23 août prochain. L’annonce de cette marche suivie de meeting a été faite le mardi 12 août 2014, lors d’une conférence de presse.

C’est une déclaration du président Blaise Compaoré en marge du sommet USA-Afrique, jugée inopportune, qui a déclenché la réaction de ses opposants. En effet, Blaise Compaoré, avait déclaré « Il n’y a pas d’institutions fortes, sans hommes forts », en faisant allusion au projet de référendum pouvant lui permettre de se représenter pour un troisième mandat.

Répondant à Blaise Compaoré, Marc Christian Kaboré, président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), a dit en substance que le pays n’a pas besoin d’un « homme fort ». Car, justifie-t-il, la notion «d’homme fort » pourrait ramener le Burkina Faso à un Etat d’exception.

Cette déclaration du chef de l’Etat burkinabé a été perçue dans les rangs du CFOP-BF comme une volonté du président Compaoré d’organiser un référendum pour modifier l’article 37 de la Constitution, limitant le mandat présidentiel à deux. Et c’est pour mettre en déroute les velléités référendaires que le CFOP-BF, projette sa manifestation de rue.

Fustigeant toutes idées relatives au référendum et à la mise en place du Sénat, Zéphirin Diabré premier responsable du CFOP, a indiqué qu’ils ne céderont pas. « Le changement et l’alternance sont une exigence pour un avenir de paix, de prospérité et de bonheur aux générations futures  » a-t-il soutenu.

Voltic Togo