Le procès du coup d’État manqué de septembre 2015 au Burkina Faso s’est ouvert mardi à 9 heures GMT, à Ouagadougou, la capitale. L’affaire sera jugée par la Chambre de jugement du tribunal militaire, délocalisée pour la circonstance à la salle des banquets de Ouaga 2000, un quartier huppé situé dans le sud de Ouagadougou.
Les accusés risquent tous de « lourdes peines » au terme de ce procès censé durer plusieurs mois, selon des sources judiciaires.
Le 16 septembre 2015, des soldats du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) avaient tenté de renverser le gouvernement de transition mis en place après la chute du président Blaise Compaoré.
Le RSP assurait la sécurité de M. Compaoré, qui a été écarté du pouvoir le 31 octobre 2014 par un soulèvement populaire, après 27 ans de règne.
Djibrill Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères de Blaise Compaoré, est poursuivi pour « trahison » sur la base de l’enregistrement d’une conversation téléphonique qu’il aurait eue avec le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro.
Dans la conversation, M. Soro semble affirmer son soutien au putsch de septembre 2015.
Quatorze personnes ont été tuées et environ 200 autres blessées dans des violences consécutives au putsch manqué.
Avec BBC
Au moment où ce procès s’ouvre au Burkina Faso, l’organisation régionale à laquelle appartient le Burkina Faso, c’est à dire, la CEDEAO, est présidé par un pays où le même régime a su, par l’assassinat, le meurtre, la violence, les coups, se maintenir depuis 1967 et qu’en 2005 il a fallu l’assassinat de plus de cinq cents innocents Togolais pour que Faure Gnassingbé puisse aujourd’hui présider la CEDEAO.
On peut également relever qu’en 2012 c’était au Burkina Faso, et précisément à Ouagadougou que Mr Blaise Compaoré, alors président du Burkina Faso et médiateur de la CEDEAO avait octroyé le statut d’ex chef de l’état à un auteur de coup d’état dans son pays, dans le cadre d’une médiation de cette même CEDEAO, c’était le cas du Capitaine Sanogo au Mali, qui est aujourd’hui en prison avec son statut, accusé de l’assassinat d’une vingtaine de personnes. On peut également rajouter qu’au moment même où la CEDEAO octroyait le statut d’ex chef de l’état à un auteur de coup d’état, c’est à dire, lorsque la CEDEAO donnait une prime au coup d’état, elle était présidée par la Côte d’Ivoire qui avait connue une crise sanglante qui se concentrait autour d’une question de coup d’état et qui a entrainé le renvoi de Laurent Gbagbo à la CPI. La CEDEAO n’a pas un lien entre les deux actes, car, il y a une similarité entre le coup d’état de Sanogo et le refus de Gbagbo de reconnaitre sa défaite aux élections.
La CEDEAO va élever au rang d’ex chef de l’état avec les droits qui vont avec, un capitaine qui a fait un coup d’état dans son pays. Ceci pour dire que, ce procès, est également un procès d’une culture psychologique. Celle de la région. Car, on ne peut vivre dans une atmosphère sans en être revêtu.
Le Burkina Faso est frontalier du Togo au nord. Le Togo est le pays où depuis 1967, le même régime, par le terrorisme, s’est maintenu. En 2005 au Togo, Faure Gnassingbé et ses soutiens racistes et esclavagistes avaient assassinés plus de cinq cents innocents Togolais pour perpétuer le régime; Faure Gnassingbé préside l’organisation à laquelle appartiennent le Togo et le Burkina et d’autres pays de la sous région.
Alors, dans quelles mesures, ces accusés sont-ils seuls responsables?
Et dans quelles mesures ils peuvent avoir été déterminés par l’atmosphère psychologique dans laquelle ils évoluent?