Le spectre des évènements malheureux de Chibok mieux, de Boko Haram plane sur le nord du Cameroun. Les jeunes filles du lycée de Fotokol ne cachent pas leur peur.

La psychose gagne désormais le Nord-Cameroun frontalier, et en particulier les jeunes filles du lycée de Fotokol, situé à quelques centaines de mètres seulement de la ville nigériane de Gamboru, où les islamistes ont massacré 300 personnes début mai, selon des sources locales.

« J’ai trop peur que les Boko Haram arrivent dans notre établissement pour nous kidnapper » : comme Sidonie Dimissigue, des dizaines d’élèves du lycée de Fotokol, vivent dans la terreur d’un scénario à la nigériane.

« Au premier trimestre, je suivais bien les cours, mais depuis qu’ils ont enlevé les filles au Nigeria, je suis perturbée », raconte à nos confrères de l’AFP Sidonie, 15 ans, une jeune fille de confession chrétienne.

Aïssatou Iyabete, 19 ans, élève en classe de seconde, dit aussi avoir « peur, parce qu’ils ont dit qu’ils allaient venir à Fotokol ».
A l’approche de la fête nationale de la jeunesse, le 20 mai, des rumeurs selon lesquelles les islamistes planifiaient une attaque avaient circulé dans la ville, provoquant une panique générale. Mais il ne s’est finalement rien passé.

Au Nigeria, au total, 276 filles ont été enlevées le 14 avril dans leur lycée du nord-est du Nigeria par le groupe islamiste Boko Haram (« L’éducation occidentale est un péché »), provoquant une immense émotion dans le monde entier. Aujourd’hui, 219 adolescentes restent captives.

AFRICA RENDEZ-VOUS / AFP

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