La célébration de la fête du 1er Mai 2013 ne sera pas blanche mais noire. Les Travailleurs regroupés au sein de la Synergie des travailleurs du Togo (STT) envisagent une marche pacifique, tous vêtus du noir et du rouge.
Au cours de leur Assemblée générale vendredi 26 avril dernier, les syndiqués ont décidé de ne plus célébrer la fête du 1er Mai comme à l’accoutumée. Dans une démarche de démontrer la précarité des conditions de vie et de travail des travailleurs, ils ont décidé d’une marche silencieuse à travers les artères de la ville de Lomé.
« Le 1er mai sera pour nous, une fête entachée parce que nous avons perdu deux de nos concitoyens qui ont perdu leur vie pour la cause des travailleurs, nous allons marquer notre solidarité par rapport aux familles qui ont perdu leurs chers », a déclaré le Dr Atchi Walla. Selon lui, les travailleurs se sentent désabusés. « Il ne sert à rien chaque année de faire un rituel de se présenter devant les autorités et de leurs dresser un cahier de doléance et que par la suite on n’ait pas une issue favorable », a-t-il martelé.
C’est donc dans cette perspective que sera organisée la marche silencieuse du centre communautaire de Tokoin avec une gerbe de fleur qui sera déposé de manière symbolique à la plage. Les membres de la STT et sympathisants sont appelés à se vêtir du noir. C’est une première au Togo de voir le travailleurs en noir au cours de la fête du 1er Mai.
Depuis quelques mois, le gouvernement et la STT sont couteaux tirés. Cela a engendré une série de grève sur toute l’étendue du territoire national. Cela s’est soldé par deux morts au nord du pays après une répression par les forces de sécurité.
A en croire Gilbert Tsolenyanou, porte-parole de la STT, les discussions approfondies en Commission commencent lundi 29 avril sur la plateforme revendicative de la STT. Les discussions devront se tenir pendant dix (10) jours.
La plateforme revendicative de la STT se résume à huit points. Les travailleurs réclament entre autres, le doublement de la grille indiciaire ; l’adoption de la grille salariale redressée sur le SMIG, la réinstauration du payement de l’indemnité de départ à la retraite à 12 mensualités sur le budget général ; l’apurement des arriérés ; le relèvement de l’allocation familiale à 10.000 F CFA par enfant. Ils réclament également le payement d’une indemnité mensuel de transport de 30.000 FCFA par mois à tous les agents publics, parapublics et privés ; le payement des arriérés des allocations familiales aux agents permanents ; l’harmonisation de l’âge de départ à la retraite et l’amendement de certains articles du nouveau statut général de la fonction publique dont la formulation disent-ils, prête à confusion.
Les premières discussions avec le gouvernement ont abouti à une allocation forfaitaire de 30.000 et 20.000 F CFA selon la catégorie.