La violence s’amplifie depuis quelques jours dans la capitale centrafricaine, en proie aux assauts des milices anti-balaka.

Au moins 20 personnes ont été tuées dans la nuit de jeudi à vendredi à Bangui dans une attaque à la grenade lors d’une veillée funèbre, a annoncé le ministre de la Sécurité publique, Denis Wangao Kizimalé. «Aux environs de 23 heures au quartier Kango, un groupe d’extrémistes bien connu des services de police a lancé une grenade offensive sur une foule qui assistait à une veillée funèbre. Au moins 20 personnes ont été tuées», affirmé le ministre, qui s’exprimait à la radio nationale. «Onze autres personnes ont été blessées et suivent en ce moment des soins à l’hôpital communautaire», a-t-il ajouté.

 «Le gouvernement condamne avec fermeté cet acte odieux. D’ores et déjà, une enquête est ouverte pour déterminer les circonstances de ce crime. Les auteurs seront recherchés et traduits en justice», a précisé Denis Wangao Kizimalé.

Plusieurs habitants du quartier ont manifesté leur colère dans la rue vendredi, attribuant l’attaque à des musulmans. Selon une source proche des familles présentes à la veillée, une femme enceinte et plusieurs enfants figurent parmi les victimes.

Avant cette attaque, une recrudescence des violences à Bangui avait déjà fait une vingtaine de morts depuis samedi. Des affrontements avaient éclaté entre des groupes armés, opposant notamment des miliciens anti-balaka, majoritairement chrétiens, et des pillards à des musulmans. Le chef de la force africaine (Misca) a annoncé mercredi que la Misca considérait «les anti-balaka comme des ennemis» et qu’ils seraient traités «en conséquence».

(AFP)

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