Le troisième jour de contestation que le Collectif Sauvons le Togo (CST) et la Coalition Arc-en-ciel ont tenu à maintenir a été empêché par les forces de sécurité. Les premiers attroupements au lieu de départ ont été dispersés. Les quartiers périphériques Nyékonakpoè et Kodjoviakopé ont pris la relève. Projectiles et grenades lacrymogènes font ménage.

Déjà vers 9heures GMT, les premiers attroupement en face de Foyer Pie XII, lieu de départ de la marche de contestation, ont été dispersés par des grenades lacrymogènes. Les forces de sécurité n’ont pas hésité à poursuivre jusque dans leur dernier retranchement les jeunes qui disaient répondre ainsi à l’appel de manifestation du CST et de l’AEC.

Quelques minutes après, les quartiers Nyékonakpoè et Kodjoviakopé ont pris la relève. Les jeunes se sont employés à barricader des routes, brûler des pneus pour disent-ils, démontrer leur mécontentement. Les corps habillés se sont aussi employés, comme toujours, de grenades lacrymogènes. Certaines grenades se sont retrouvées dans des maisons environnantes. Pour les jeunes, il fallait à tout prix bloquer la circulation et créer une situation de psychose générale.

Le siège de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA-membre de la Coalition Arc-en-ciel a été encerclé par les forces de l’ordre. Mais là encore, et pendant des heures, c’était des tirs nourris de grenades lacrymogènes en réponse aux projectiles.

Au quartier Kodjoviakopé, l’atmosphère était bien électrique autour du domicile de Jean-Pierre Fabre, président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC-membre du CST). C’était le même scénario avec des courses-poursuites. Seulement, les policiers et gendarmes ont finit par se retrancher jusque sur le boulevard circulaire. On dénonce plusieurs blessés dans les rangs des manifestants. Certains immeubles d’où certaines personnes ont osé prendre des clichés ont été endommagés.

Les quartiers Nyékonakpoè et Bè se sont aussi mêlés à la contestation.

Au carrefour commercial de Déckon, un dispositif impressionnant a été mis en place pour empêcher la contagion des manifestations. L’ordre a été donné aux stations d’essence situées dans les encablures de ne plus vendre du carburant.

Jusqu’à 19heures GMT, l’affrontement se poursuit entre forces de sécurité et les manifestants. Plusieurs artères de la ville sont bloquées par les jeunes.

Voltic Togo