Simone Gbagbo à la Cour, Abidjan, le 1er Juin 2016

Au deuxième jour de son procès pour «crimes contre l’humanité», l’ex-Première dame affirme avoir été victime d’une «tentative de viol» lors de son arrestation en 2011. Simone Gbagbo a rejeté en bloc les accusations portées contre elle.

«Monsieur le président, je suis devant cette Cour par la volonté du pouvoir et pour des crimes que je n’ai pas commis», a lancé l’ex-Première dame de Côte d’Ivoire et d’ajouter «On m’accuse de faits qui ne sont pas établis et pour lesquels on affirme mon implication directe».

Celle qui était souvent appelée, « Dame de fer » a en outre affirmé devant la Cour mercredi avoir réchappé à une tentative de viol lors de son arrestation le 11 avril 2011, en compagnie de son mari. «Moi même, je suis arrivée à l’hôtel du Golf (quartier général d’Alassane Ouattara) les fesses à l’air, ma nudité exposée, j’ai subi plusieurs tentatives de viol en plein jour (…) et tout cela en présence des soldats français qui filmaient», a-t-elle affirmé, jetant un froid dans la salle.

Une déclaration qui a fait suspendre la séance pendant au moins une heure.

La cour d’assises d’Abidjan juge depuis mardi l’épouse de l’ex-président Laurent Gbagbo, âgée de 66 ans, pour crimes contre l’humanité, crimes contre les prisonniers de guerre et crimes contre les populations civiles, commis lors de la crise postélectorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3000 morts en cinq mois.

Voltic Togo