Les contours de la Cour pénale internationale (CPI) par susciter de vives réactions de la part des Africains. Le Mouvement des Africains-français (MAF) dit apprécier les objectifs fondateurs de la CPI mais indique y voir un acharnement contre les leaders africains et l’assimile à une « humiliation supplémentaire ». Une pétition est lancée à cet effet.
Les contestions à l’encontre de la CPI ne cessent d’aller crescendo depuis le dernier sommet de célébration des 50 ans d’existence de l’OUA/UA. Nombreux sont les Chefs d’État et de gouvernement qui se sont levés contre. « Je pense donc que la CPI doit bien voir qu’elle ne devrait pas pourchasser (que) des Africains, (…). 99% des inculpés de la CPI sont Africains, cela montre donc que quelque chose est biaisé au sein du système de la CPI et nous contestons cela», avait déclaré l’issue du sommet, le Président en exercice de l’Union Africaine et Premier Ministre de l’Ethiopie, Hailemariam Desalegn.
Pour beaucoup de défenseurs de cette thèse, il est curieux que parmi la trentaine de personnes inculpées par la CPI depuis sa création jusqu’à ce jour, dont une petite dizaine sont actuellement détenus à la CPI, il n’y a que des Africains.
Pour Calixte Belaya et les siens, la situation présente de la CPI est inacceptable et ils disent y déceler « un mépris de la souveraineté des États africains à la faveur de l’ingérence politique et humanitaire occidentale dans les affaires intérieures africaines ». « Il s’agit là d’une humiliation supplémentaire des Africains à la face du monde, qui réveille en eux le traumatisme de la déportation de leurs ancêtres dans les +« camps d’extermination »+ de l’esclavage tant occidental qu’oriental par des +« trafiquants d’être humains»+, dont des descendants s’érigent de nouveaux de nos jours en bourreaux des Africains », soutiennent-ils.
Plus loin, ils disent demander aux Chefs d’Etat et de gouvernement africains à tenir compte de la position des Etats-Unis d’Amérique, de la Russie, de la Chine, et de l’Inde pour retirer sans tarder leurs Etats de la CPI.
Pour eux, il est impérieux pour les Africaisn eux-mêmes de concrétiser dans les meilleurs délais, la mise en place de la « Cour Pénale Africaine » appuyée par la future « la Force de Réaction Rapide » dans l’attente de la future « Force Africaine en Attente », en complément de la « Cour de Justice Africaine » et de la « Cour Africaine des Droits Humains et des Peuples », qui constitueront martèlent-ils, les bases historiques des institutions juridiques des futurs « Etats-Unis d’Afrique ».
La CPI, a été créée officiellement le 1er juillet 2002 pour réduire l’impunité des individus responsables de génocide, de crime contre l’humanité, de crime de guerre et de crime d’agression, et de promouvoir ainsi par la prévention, la dissuasion et la répression le respect universel des droits de l’homme, notamment par les dirigeants politiques.
Sur les 193 Etats membres de l’ONU, la CPI compte actuellement 122 Etats membres dont 34 africains.