Les États-Unis ont dénoncé lundi les condamnations à mort de près de 700 islamistes présumés en Égypte et ont appelé Le Caire à annuler ces peines ainsi que celles imposées fin mars contre plus de 500 autres.

Simultanément, le ministre égyptien des Affaires étrangères Nabil Fahmy, en visite à Washington, a prévenu que les relations de son pays avec les États-Unis demeuraient difficiles.

 «Les États-Unis sont profondément préoccupés par le recours continuel aux procès et aux condamnations de masse en Égypte, et particulièrement les condamnations à mort de 683 accusés aujourd’hui», a écrit M. Carney dans un communiqué.

«Ce verdict est totalement incompatible avec les obligations de l’Egypte en termes de droits de l’homme», a-t-il poursuivi. «Les dirigeants égyptiens doivent prendre position contre ces mesures illogiques (…) et reconnaître que la répression de la contestation pacifique ne fera que nourrir l’instabilité et les radicalisations que l’Egypte dit vouloir empêcher».

«Nous pressons le gouvernement égyptien de mettre fin aux procès de masse, d’annuler les condamnations (de lundi) et les précédentes (du 24 mars), et de faire en sorte que tous les citoyens bénéficient d’un procès équitable».

Lundi soir, l’ambassade d’Egypte à Washington a répondu à ces «déclarations critiques des Etats-Unis» que la justice égyptienne était indépendante et que ces condamnations étaient susceptibles d’être interjetées en appel.

Voltic Togo