Le Gabon retient son souffle pour le verdict de la Constitution le vendredi 23 Septembre 2016. Seulement, coup de tonnerre, le gouvernement annonce que tous les bulletins de vote ont été brûlés.
La situation risque d’envenimer encore le calme précaire qui règne dans le pays. La presse locale rapporte que dans une interview avec Foreign Policy, le mercredi 21 septembre 2016, l’Ambassadeur du Président Ali Bongo aux États-Unis, Michael Moussa-Adamo, a confirmé que tous les bulletins de vote ont été immédiatement brûlés après le vote, précisant qu’il s’agit « plutôt un examen et une tabulation qu’un vrai recomptage ». Il rappelle aussi que la délégation de l’Union Africaine a été refusée d’accès pour observer le recomptage de la Cour.
Cette déclaration risque d’envenimer la situation au Gabon. Jean Ping continue de réclamer une « victoire volée » quand le porte-parole d’Ali Bongo, Alain-Claude Bilie menace que « si Jean Ping franchit la ligne, il sera arrêté ».