La coalition pour la nouvelle république (CNR) et l’opposant numéro 1 d’Ali Bongo, Jean Ping appelle à la démission de la présidente de la cour constitutionnelle gabonaise, Marie-Madeleine Mborantsuo suite à la modification de l’article 13 de la constitution.

Cet article voté le 14 novembre 2018, stipule qu’ « en cas d’indisponibilité temporaire du président, certaines fonctions peuvent être exercées, selon le cas, soit par le vice-président de la République, soit par le premier ministre ». Ce que  l’opposition considère comme un coup d’Etat constitutionnel. Raison pour laquelle le CNR et Jean Ping estiment que la Cour constitutionnelle et le pouvoir en place se servent de cela pour assurer les arrières du président Ali Bongo depuis son hospitalisation.

Selon les explications de Marie-Madeleine Mborantsuo, la décision ne modifie pas la Constitution. « Cette décision prise sur le fondement de l’article 83 et 88 de la Constitution permet de trouver une solution provisoire à une question qui n’a pas été traitée par la Constitution. Et c’est donc sur la base de cette saisine que la Cour a statué », a-t-elle soutenu. Pour elle, il fallait prévoir des dispositions provisoires pour régler le cas d’une indisponibilité temporaire, qui elle n’est pas prévue dans la Constitution actuellement.

Quant au président gabonais Ali Bongo, il a été hospitalisé à Riyad en Arabie Saoudite à la suite d’un malaise depuis le 24 octobre 2018.

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