La fermeture de la prison civile de Lomé est l’une des recommandations formulées par le Comité contre la torture après la présentation du troisième rapport périodique du Togo devant le palais des Nations Unies à Genève, en Suisse.
Des observations finales dont la rédaction d’Africa rendez-vous a pu obtenir copie, le Comité contre la torture a exhorté le Togo à « fermer définitivement et sans délai la prison de Lomé, et concevoir un plan général sur la situation des établissements pénitentiaires au Togo ».
Au Comité contre la torture, on précise toutefois que l’Etat Togolais a un an, c’est a dire jusqu’au 9 Août 2020 pour donner une réponse au Comité sur cette recommandation relative à la fermeture définitive de la prison civile de Lomé.
Cette exhortation est partie du constat des experts onusiens, de la persistance de conditions de détention assimilables à des mauvais traitements dans la majorité des établissements du pays ».
Il dit déplorer aussi l’absence de séparation effective entre catégories de détenus, et le manque de personnel pénitentiaire qualifié, livrant les détenus à eux-mêmes pour la surveillance, occasionnant de la corruption et de la violence inter-détenus.
« On a pu constater au Togo que la condition des détenus est particulièrement inquiétante. L’état de la prison civile de Lomé, c’est impossible, même pour des raisons de sécurité entre détenus de laisser ce bâtiment tel quel et de continuer à accueillir des détenus dans cet établissement« , a confié à Africa rendez-vous à Genève, Sébastien Touze, expert du Comité contre la torture des Nations Unies, rapporteur pour le Togo.
Gerald Staberock, Secrétaire général de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) avait aussi insisté sur la surpopulation carcérale et les conditions de détention dans ce lieu.
Autre sujet important et non des moindres, le Service de recherches et d’investigation (SRI), dont les agents sont cités dans des rapport pour avoir pratiqué des actes de torture sur des détenus.
« Le Comité est particulièrement préoccupé par les allégations de torture et de mauvais traitements au sein des geôles du Service Central de Recherche et d’Investigation Criminelle (SCRIC), notamment contre des personnes arrêtées suite à leur participation à des manifestations, ou à leur soutien aux revendications de l’opposition« , peut-on lire dans le rapport.
Le Comité demande au gouvernement togolais de donner des instructions claires aux responsables des forces de sécurité que ce soit la police, gendarmerie et SCRIC, sur la prohibition absolue de la torture, sa pénalisation et de poursuivre les auteurs de tels actes.
Même si le rapport du Togo a été soumis avec deux (2) ans de retard, le Comité dit noter avec satisfaction que l’Etat partie ait ratifié ou adhéré à plusieurs instruments internationaux.
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