Le contentieux née de la présidentielle d’Août 2012 au Ghana ne laisse pas indifférent le clergé ghannéen. La Conférence des Evêques catholiques du Ghana (GCBC) lance un appel aux ghanéens à s’abstenir des gestes et des paroles provocatrices qui pourraient générer des conflits dans le pays. Les Evêques ont fait résonner leur voix à Accra lors de la séance plénière extraordinaire de leur conférence qui s’est tenue du 6 au 8 août 2013.

L’appel des Evêques intervient à moins de deux semaines avant le verdict de la Cour Suprême ghanéenne sur l’invalidation ou non de la victoire du Président John Mahama à la présidentielle 2012. La conférence demande par conséquent à tous les ghanéens à rester calme avant et après le verdict de la Cour Suprême.

A l’adresse des premiers acteurs de ce contentieux électoral né de la présidentielle 2012, la Conférence a demandé aux responsables du parti au pouvoir, le  Congrès National Démocratique (NDC) et le principal parti de l’opposition, le Nouveau Parti Patriotique (NPP) à accepter le verdict de la Haute Cour avec une bonne foi. Les Evêques encouragent par la même occasion les militants et sympathisants des deux partis à en faire autant pour que prévale la paix dans le pays.

En mesurant les enjeux auxquels le pays est confronté, les Evêques ont fait un large écho de leur supplication à leurs compatriotes. Ainsi donc ils se sont relayés en 12 langues locales pour demander à leurs compatriotes de « penser d’abord au Ghana » en disant: «Nos ancêtres se sont sacrifiés pour amener notre pays à cette position et c’est à notre tour de travailler ensemble pour préserver l’unité et la stabilité que notre pays connaît ».

Suite à ce rappel et à l’adresse des juges, ceux qui ont la lourde responsabilité de trancher ce contentieux électoral, les Evêques leur renouvellent leur confiance pour dire le droit. Ils prient à ce que les juges soient guidés par la sagesse divine pour rendre un verdict sans crainte ni faveur.

Enfin, comme une recommandation spéciale à l’égard de celui qui sortira vainqueur de ce contentieux électoral, les Evêques ont fait une doléance. Ils ont plaidé que « le vainqueur pense aux moyens de rechercher le consensus et la responsabilité dans la lutte contre les problèmes fondamentaux de la nation à savoir le chômage, la corruption et la polarisation ».

En clair, la Conférence des Evêques exhorte le gagnant de cette litigieuse présidentielle à former un gouvernement inclusive au lieu d’une approche qui préconise que le vainqueur prend tout.

Un peu avant le Clergé, l’armée a donné sa position.

Voltic Togo