La Commission électorale (CE) ghanéenne, l’instance indépendante en charge de l’organisation des élections, demande aux partis politiques qui sont ses partenaires à soumettre des propositions d’ici la fin du mois de novembre 2013 pour des réformes du système électoral.
Cet appel est contenu dans une déclaration signée par Amadou Sulley, un vice-commissaire de la CE. Cette sollicitation intervient suite aux doléances faites à la Commission durant l’examen de la litigieuse présidentielle 2012 à la Cour Suprême ghanéenne.
Ces reformes en vue permettront de mettre à jour les failles constatées par des parties durant la présidentielle 2012 qui a aboutit à l’élection du Président John Mahama.
Avant que la Commission Electorale ne lance cet appel, Kofi Annan, l’ex Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), la Conférence des Evêques catholiques du Ghana ainsi des voix autorisées ont émis le vœu que des reformes se fassent pour le bien des élections à venir.
Il urge de rappeler aussi qu’avant le prononcé du verdict de la Cour Suprême qui a mis fin le 29 août dernier au contentieux électoral qui visait l’invalidation de la victoire du Président Mahama, la Haute Cour a fait un certain nombre de recommandations pour des réformes électorales.
Parmi les recommandations, il y a le souhait que la liste électorale définitive soit mise à la disposition des partis politiques avant le vote. A propos du personnel des bureaux de vote, il a été recommandé que ces agents ne soient pas seulement sélectionnés sur la base de leur affiliation aux partis politiques, mais des gens compétentes pour comprendre les enjeux de l’enrôlement des lecteurs dans les registres.
Enfin par rapport à l’appel à soumission de propositions pour des reformes de la CE, l’opposition incarnée par le Nouveau Parti patriotique (NPP) trouve suspect cette démarche. Le NPP présage que la Commission électorale (CE) va enterrer ou fausser les recommandations qui lui seront présentées pour reformer le processus électoral.
Dans le communiqué publié par le NPP et signé par Jake Obetsebi-Lamptey, son président national, il est révélé qu’à plusieurs reprises le Ghana a connu la pratique qui consiste à renvoyer le traitement des questions cruciales à des entités « sans visage » qui disparaissent par la suite.