Robert Mugabe, président du Zwimbabwé

Grace Mugabe, l’épouse du président zimbabwéen Robert Mugabe a annoncé dimanche qu’elle était prête à succéder à son mari, alors que la succession du dirigeant âgé de 93 ans provoque des tensions croissantes au sein du parti au pouvoir.

« Je dis à M. Mugabe: vous devriez (…) me laisser prendre votre place, » a-t-elle lancé devant des milliers de personnes dans un stade de Harare et d’ajouter « N’ayez pas peur. Si vous voulez me donner votre poste, donnez-le moi librement « .

Le président Mugabe a laissé entendre samedi qu’il pourrait démettre de ses fonctions le vice-président Emmerson Mnangagwa, qui est vu comme un de ses successeurs potentiels et qui apparait comme un rival de l’épouse du chef d’Etat.

Emmerson Mnangagwa, 75 ans, surnommé « le crocodile », a déjà perdu début octobre son portefeuille de ministre de la Justice.

Grace Mugabe, 52 ans, a déclaré que le parti au pouvoir allait bientôt changer ses statuts pour qu’une femme soit vice-présidente.

Une telle décision pourrait avoir comme conséquence qu’elle remplace Emmerson Mnangagwa et lui ouvre la voie pour succéder au plus vieux président d’Afrique, qui dirige le pays depuis 37 ans.

En juillet 2017, la première dame du Zimbabwe avait déjà appelé son mari  à désigner un successeur pour étouffer les querelles de faction qui paralysent actuellement le parti au pouvoir, le ZANU-PF.

Le parti au pouvoir, la Zanu-PF, connaît de profondes divisions à propos de la succession du président Mugabe, qui a refusé de désigner un successeur.

L’an dernier, M. Mugabe, qui n’a jamais désigné de dauphin, avait assuré qu’il comptait diriger le pays jusqu’à ses 100 ans.

Voltic Togo