Conakry était calme, trop calme ce mercredi 15 avril 2015, après les violences qui ont secoué la ville ces deux derniers jours. De nombreux commerces sont restés fermer, y compris le grand marché de Madina. La circulation était au ralenti, beaucoup d’habitants se sont déplacés à pied car les rues étaient désertes. En revanche, quartier administratif et des affaires de Kaloum, les activités fonctionnaient normalement.
Mardi alors que les échauffourées se poursuivaient entre les forces de l’ordre et les militants de l’opposition, Les deux camps ont échangé. A l’issue de ce tête-à-tête, le pouvoir a proposé l’ouverture d’un dialogue pour parvenir à un « consensus autour des échéances électorales » et l’opposition a décidé la suspension de ses manifestations jusqu’à lundi prochain.
La journée de ce mercredi, a été mise à contribution par l’opposition guinéenne pour se concerter. » De toutes les façons, les manifestations reprendront lundi et il s’agit maintenant de savoir si c’est à travers tout le pays ou s’il faut seulement le faire dans la capitale« , a dit l’ex-Premier ministre Sidya Touré qui est un des leaders, a nos confrère de l’AFP.
Les affrontements de ces 48 heures ont fait trois morts, une cinquantaine de blessées, notamment par balles et pas moins de cent interpellations.
Rappelons que l’opposition avait appelé à manifester contre l’insécurité et l’inversion du calendrier électoral par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), qui a encore repoussé, à mars 2016, soit après la présidentielle fixée à octobre 2015, les élections locales.
