Le calendrier des prochaines joutes électorales en Guinée cause toujours problème. Après avoir été débouté par la Cour suprême sur un report de la date par la CENI, l’UE brandit une menace de suspendre sa participation au processus électoral.
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) propose un report de la date des élections du 30 juin au 28 juillet 2013. Saisie la semaine dernière, la Cour suprême, la plus haute juridiction du pays n’a pas donné une suite favorable. A cela s’ajoute la menace de l’Union européenne à se retirer du processus électoral. Une lettre ouverte a été adressée le 14 Juin à la CENI par trois experts de l’UE notamment Stephanie Vergniault, Axel Gysel et Codjo Kangala. « Il serait regrettable que la CENI, qui a fait l’objet de fortes critiques lors du dialogue, ne puisse profiter de cette opportunité pour améliorer sa crédibilité en proposant un chronogramme réaliste, professionnel et accepté par tous les acteurs du processus », peut-on lire dans la lettre.
Pour les experts, l’absence de transparence de l’information et d’amélioration de la collaboration entre l’assistance technique et la CENI risque d’impliquer la suspension des prestations de l’UE et la remise en cause de leur soutien au processus électoral.
La réaction de la CENI ne s’est pas fait attendre. « De toutes les façons, ce projet de chronogramme est un projet de chronogramme de l’ensemble des 24 commissaires », dit le sieur Condé, directeur de la communication de la CENI et d’ajouter « Donc, quelle que soit la position des experts, c’est la position retenue par la plénière de la CENI qui compte ».
La date initiale pour la tenue des futures législatives fixée par la CENI et entérinée par le chef de l’État était le 30 juin. Le dialogue inter-guinéen quant à lui se poursuit entre la classe politique sous la médiation des Nations Unies. Plusieurs observateurs estiment que c’est au sortir de ce dialogue que la nouvelle date pour les élections sera donnée.