Dans un contexte où le débat sur la révision constitutionnelle continue d’alimenter le débat politique, Gerry Taama, député à l’Assemblée nationale togolaise et président du Nouvel engagement togolais (NET), exprime son opinion sur la question sur une radio locale, le lundi 8 avril 2024. Pour lui, la Ve République ne résout pas les problèmes fondamentaux et suscite même davantage de préoccupations.

L’une des principales inquiétudes soulevées par Gerry est la stabilité du régime parlementaire proposé. Faisant une comparaison avec d’autres pays européens, il souligne que les régimes parlementaires ne garantissent pas nécessairement une stabilité politique accrue, surtout dans le contexte togolais où les majorités peuvent changer fréquemment, entraînant ainsi de nouvelles élections et perturbations.

Un autre point crucial évoqué par le président du NET est la question de la limitation des mandats présidentiels. Il rappelle que la Constitution de 2019 prévoit cette limitation, offrant ainsi une lueur d’espoir à tous les citoyens togolais qui aspirent à un renouvellement démocratique. En revanche, il craint que la nouvelle proposition constitutionnelle n’ouvre pas cette possibilité, fermant ainsi la porte à l’espoir pour de nombreux Togolais.

Face à ces préoccupations, Gerry Taama appelle les autorités à reconsidérer leur approche et à d’abord expérimenter la Constitution de 2019 pendant au moins 10 ans, avant d’entreprendre toute révision supplémentaire. « Il est crucial de permettre une période de réflexion et de discussion approfondie afin de garantir une révision constitutionnelle qui soit véritablement bénéfique pour le peuple togolais », a-t-il indiqué.

L’appel du député Taama à l’expérimentation de la Constitution de 2019 et son souhait d’une réflexion plus approfondie sur le sujet intervient au lendemain d’une série de démission au sein de son parti après le vote de la nouvelle constitution par l’hémicycle.

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